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Rubrique BILLET (PAS) DOUX

Que cache l'unanimisme contre Zemmour ?

Il y a quelque chose de pathétique dans cet acharnement médiatique contre le candidat à l'élection présidentielle française Éric Zemmour. Comme une note bien réglée, cette partition est jouée dans un timing parfait par des orchestres préparés pour la circonstance. Loin de moi l'idée de défendre ce raciste haineux qui ne voit dans mon pays que misère et oppression ! C'est lui l'inventeur de la blague d'une Algérie «inventée par la France», reprise par l'autre, celui qui reçoit gifles et tartes à la crème, comme d'autres présidents recevaient fleurs et confettis !
Cet acharnement médiatique n'est pas le fruit du hasard ou le signe d'une quelconque défense des valeurs républicaines. C'est la volonté délibérée d'un système qui ne veut pas d'un trouble-fête pouvant chahuter une seconde mi-temps réglée comme sur du papier musique. Car sa présence gêne plus Macron que Le Pen en ce sens que la tendance des dernières élections a toujours été de valoriser en dernier ressort le candidat républicain contre l'extrême droite, porteuse de tous les dangers. Or, la présence de Zemmour peut faire surgir un troisième larron qui pourrait se retrouver au second tour à la place de Le Pen...
Le système n'est pas contre Zemmour par conviction citoyenne. Il l'est pour se défendre contre les changements, pour le maintien des intérêts et des privilèges d'une minorité qui tient la France. Ces richissimes familles veulent garder Macron pour faire plus d'argent. Le combat des pauvres et des classes laborieuses n'est pas leur combat et le plus grand danger serait que cette cause-là soit défendue par quelqu'un de crédible au second tour.
Quand on sait que ces mêmes possédants... possèdent aussi les chaînes de télévision, on ne doit plus s'étonner de cette mobilisation générale contre Zemmour. L'autre fois, c'était le même acharnement contre Fillon, pour deux costumes et une montre. Cette fois-ci, c'est Zemmour et son doigt d'honneur qui sont mis en valeur. La prochaine fois, le pauvre candidat dérangeant sera au centre d'une campagne «moins de 18 ans». Oui, c'est une évolution... française !
M. F.
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