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Rubrique BILLET (PAS) DOUX

Toujours avancer dans la lumière

Je me demande où ils étaient quand Le Soir affrontait courageusement l'intégrisme armé et le pouvoir maffieux? Maintenant que les horizons s'éclaircissent, ils deviennent visibles et, aux côtés de leurs nouveaux amis islamistes, se déchaînent contre la presse réellement indépendante.
Pendant les 20 années où nous luttions seuls contre les hordes assassines - qui ont tué quatre des nôtres - et le pouvoir clanique qui a cherché, en vain, de faire plier Le Soir, nous avons longtemps attendu une quelconque solidarité, un message, une phrase de soutien ... Rien! 
Poursuivant son bonhomme de chemin, Le Soir, toujours debout, ne change pas: l'idéal démocratique, nous continuons à le défendre mais sans nous associer aux incendiaires des républiques du Sud, qu'ils soient des frérots revanchards ou des démocrates de salon isolés dans leurs tours d'ivoire. Nous restons aux côtés des forces patriotiques pour défendre les travailleurs et les démunis, nous opposer aux restes de l'oligarchie.
Notre position de solidarité avec Tebboune a été exprimée en 2017 lors de l'affrontait, seul, l'oligarchie qui a fini par l'évincer. Maintenant qu'il est à la tête de l'État, et qu'il a beaucoup d'amis et autant d'ennemis, nous n'allons pas jouer aux vierges effarouchées et faire dans la coquetterie de nous opposer pour le plaisir de nous opposant. 
Nous soutenons tout ce qu'il fait au profit des travailleurs et des démunis, contre les restes de l'oligarchie. Nous soutenons les efforts pour créer une économie forte et indépendante, s'opposer à l'importation non indispensable et aux trafics en tous genres. 
Mais notre ADN de presse libre nous fera toujours réagir contre les dépassements judiciaires car nous pensons que les emprisonnements injustes des intellectuels et les lourdes peines prononcées sont la plus mauvaise image de cette «Algérie nouvelle» qui ne peut se construire sur l'injustice et la répression. En plus, les efforts de la nouvelle équipe au pouvoir sont contrariés par de fortes oppositions et des résistances opiniâtres. Il aurait fallu balayer les assemblées de la «chkara» et changer de fond en comble une administration gangrenée par la corruption. Car tous les problèmes actuels viennent de là: l'action gouvernementale repose sur une grande composante humaine qui n'est plus crédible et la jonction avec les forces nouvelles du Hirak tarde à se réaliser quand elle n '
Aux adeptes du «non» éternel, position aussi confortable que celle du sempiternel «oui», nous dirons que la vie est un perpétuel positionnement entre l'obscurité et la lumière, la justice et l'injustice, le partage et l'égoïsme, la vérité et le mensonge. Nous défendrons toujours ce qui nous semble juste et nous n'aurons de comptes à rendre qu'à nos consciences. 
Et que les donneurs de leçons qui sortent la nuit comme des chauve-souris de derrière leurs claviers et qui tournoient sans but dans les cavernes gluantes de la contrefaçon, que ces éternels passagers de l'illusion qui ont souvent bouffé à satiété sous Bouteflika, sachent que la puissance lumineuse de nos convictions en une Algérie prospère, juste et libre, sera toujours plus forte que leurs grincements. Et puis, comme dirait l'autre, accroc au thé sans menthe mais bien enroulé et fumant au clair de lune, qu'ils poussent avec eux!
MF

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