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Rubrique Ce monde qui bouge

Malgré Belloumi, le Maroc accuse…

L’Algérie a décidé de soutenir la candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026. C’est une bonne chose. Cela a permis à l’ancienne star des années 1980, Lakhdar Belloumi, d’accepter d’être l’ambassadeur du royaume alaouite pour promouvoir sa candidature. Mais le geste algérien, somme toute normal entre deux pays frères, n’a pas eu les effets d’apaisement escomptés entre Alger et Rabat. Dimanche dernier, la question du Sahara occidental est venue brouiller quelque peu ce début de réchauffement entre Algériens et Marocains. Le 1er avril – et ce n’est pas un «poisson d’avril» ! – Rabat a informé le Conseil de sécurité de l'ONU sur des incursions «gravissimes» du Front Polisario dans la zone tampon près de Guerguerat, un bout de territoire situé à l'extrême sud, à la frontière avec la Mauritanie, mais aussi, dixit les Marocains, dans l'est, à Tifariti et Bir Lahlou. «Il y a eu des provocations, des manœuvres (...) du Polisario encouragé par l'Algérie, pour modifier le statut de cette zone» placée sous la responsabilité des Nations-Unies, a tempêté le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, cité par l’AFP.
«Le Maroc réagira avec détermination et par tous les moyens à toutes les actions qui pourraient changer le statut de cette zone, il s'agira d'un casus belli dont le Maroc tirera tous les enseignements» a-t-il ajouté. Rabat «ne pourra pas rester les bras croisés devant des attaques continues», a renchéri le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit. Du calme, a-t-on envie de dire aux deux officiels marocains d’autant que leurs allégations ont été démenties lundi par l’ONU. Quoi d’autre à ajouter sinon conseiller à ces sujets de sa gracieuse majesté «commandeur des croyants» un peu de retenue, et de souhaiter bonne chance à Belloumi.
Wahhabisme en Algérie (suite). Cette fois-ci, le ton du ministre des Affaires religieuses Mohamed Aïssa – c’était lundi dernier — qui est de nouveau monté au créneau pour rappeler que l’Etat protégera son référent religieux, était, disons, plus tempéré. «L’Algérie, a-t-il soutenu, a sa référence religieuse et l’Etat interdira tout discours qui fera douter les Algériens sur leurs appartenances ou qui considère que la pensée qu’il a importée est la seule à être juste (…) Les autorités peuvent interdire des livres, des prospectus, des disques et d’autres outils de propagande sectaires sur son territoire» et la loi «sera appliquée». Voilà le wahhabite Mohamed Ali Ferkous prévenu. Sauf que le mois dernier, le ton du ministre était plus incisif. «Nous n’allons pas fermer les yeux sur ces pratiques religieuses dangereuses, surtout celles qui tentent de semer les germes de la division dans la société», déclarait-il. «Cette idéologie est celle-là même qui a engendré le courant de pensée qui a précédé la décennie des années 1990. C’est celui-là même qui a été à l’origine de la tragédie des années 1990», ajoutait-il avant d’avertir : «L'Etat fera face à ces idées déviées et la loi sera appliquée contre de telles pratiques et leurs auteurs, afin de ne pas les laisser s'introduire dans les écoles, les mosquées et les universités et, par conséquent, empêcher l'effusion du sang des Algériens.»
Pour l’heure, Mohamed Ali Ferkous continue de dispenser ses cours «islamiques» à l’université et d’animer des «halaqat» à Kouba comme le faisait avant lui un certain Ali Benhadj. Terminons par la Palestine où malgré le caractère pacifique et festif de la manifestation «la marche du retour», 17 jeunes ont été délibérément tués et plus de 1 400 autres blessés. Oui, selon Human Rights Watch, qui demande au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête officielle sur ce crime, c’était délibéré, un massacre programmé, car ces jeunes Palestiniens se trouvaient loin de la barrière de sécurité qui sépare Ghaza d’Israël. Et les cailloux jetés par quelques-uns d’entre eux ne pouvaient atteindre mortellement les militaires israéliens. Comme à leur habitude, les pays arabes ont dénoncé cette tuerie. Sans plus. A partir des Etats-Unis, le prince Ben Salman n’a rien trouvé de mieux à dire qu’Israël a le droit de vivre en paix ! Tandis que Washington, Paris et les autres capitales occidentales, si promptes à réagir et à montrer leurs crocs quand il s’agit de Vladimir Poutine, se sont contentées de déplorer l’usage disproportionné des armes. Autrement dit, vous (les Israéliens) avez le droit de tuer mais pas trop, sans exagération.
H. Z.

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