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Rubrique Ce monde qui bouge

Obsèques de Abassi, Ouyahia, Nezzar,.. et une crise qui perdure

Le pays est rythmé par les marches du vendredi et les discours de Gaïd Salah le mardi. Entre les deux, il y a les manifestations étudiantes, les obsèques de Abassi Madani qui s’est invité, malgré lui, dans le débat, les convocations de Ouyahia, Hamel, Khelil par la justice, la sortie de Nezzar ou encore l’élection du nouveau SG du FLN, un patron, un vrai celui-là, puisque Mohamed Djemaï est propriétaire d’Essalam Electronics. Il avait soutenu le 5e mandat, mais c’est de l’histoire ancienne… 
Commençons par l’enterrement d’Abassi qui a permis à l’ex-FIS ou de ce qu’il en reste de sortir du bois, de battre le rappel des troupes – ils sont venus de tout le pays – de se compter et, partant, de se livrer à une démonstration de force. Est-ce que ça parle à la génération d’aujourd’hui ? On ne refait pas l’Histoire. Et ce, bien que certains opposants croient bien faire en réintroduisant l’ex-FIS, via Kamel Guemazi entre autres, dans le jeu politique et dans leur propre agenda. Une chose est sûre, il faudra donc compter avec ce qu’il reste de l’ex-FIS qui peut d’ores et déjà compter sur certaines chaînes TV privées pour relayer son image relookée. 
Les autres faits d’actualité, c’est d’abord la fin peu glorieuse d’Ahmed Ouyahia, contraint de répondre à une convocation de la justice. Se retrouver devant un juge pour « être auditionné» pour des affaires de « dilapidation des deniers publics et de privilèges indus », d’après l’APS, est une humiliation pour cet homme, passé maître en invectives, menaces, et qui a été derrière l’embastillement de dizaines de cadres, l’initiateur du code pénal-bis ayant permis la condamnation et l’emprisonnement de journalistes et la suspension de journaux… 
Pour celui qui déclarait avec une certaine morgue le 21 juin dernier que son parti le RND allait « appeler le moudjahid Bouteflika à poursuivre sa mission », avant de virer sa cuti en lui demandant le 27 mars dernier de démissionner, sa carrière est foutue… 
Chekib Khelil, nous le savons, c’est du lourd. Lui a droit à la Cour suprême pour, d’après l’APS, « infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger ». Les affaires dites Sonatrach I et II, Saipem où son nom a été cité par le parquet de Milan, émaillent son parcours. Blanchi par Bouteflika, celui, qui à travers un projet de dénationalisation des hydrocarbures au profit de ses amis américains, multipliait les entretiens sur les chaînes privées et les visites aux zaouias, tout en rêvant à un destin de présidentiable. L’ex-ministre de l’Energie est allé jusqu’à saluer la rigueur de la justice pour juger « tous ceux qui sont impliqués dans la dilapidation des deniers publics» ! On rêve ! 
Autre pointure, le général Abdelghani Hamel qui a comparu à Tipasa et qui est appelé à l’être de nouveau, sans que l’on sache de quoi il doit répondre. Toujours est-il qu’après les inculpations d’hommes d’affaires, de comparution d’anciens barons du régime, il faudra s’attendre à ce que d’autres personnalités soient convoquées par le parquet. Les noms de Saïd Bouteflika, de Bahaddine Tliba, Ammar Saâdani, Ould Abbès, sont les noms les plus cités par les médias et les réseaux sociaux. D’autant que mardi, Gaïd Salah a évoqué l’existence de « plusieurs dossiers lourds de corruption ». 
Dans ce registre, le nouveau SG du FLN, Mohamed Djemaï, a promis de « couper court à l’argent sale et à la corruption » qui sévissent « au sein du parti ». Il vise qui ? 
Enfin, les Algériens ont eu droit aux accusations portées par le général Khaled Nezzar contre le frère de l’ex-Président. Qu’en est-il au juste même si l’ex-clan présidentiel était prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, quitte à envoyer un avion spécial pour ramener la dépouille de Abassi Madani si ce dernier avait rendu son dernier souffle avant que Bouteflika ne démissionne, histoire pour l’ex-chef d’Etat de brouiller les cartes ? En tout cas, Saïd Bouteflika est mal barré. Mais tout ce déballage d’affaires, ces mises en détention provisoire et ces comparutions d’ex-barons du pouvoir, suffiront-ils à convaincre les Algériens de passer à autre chose alors même que c’est ce système politique néo-libéral et autoritaire qui est la vraie cause de la crise que vit aujourd’hui l’Algérie ? 
Allez, bonne fête du 1er Mai. 
H. Z.

 

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