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Rubrique Ce monde qui bouge

Palestine, affrontement ou répression ?

Commençons par Ghaza avant d’aborder cette histoire de «Zakat» (238 000 dollars) versée par O. Habour à Mme Najat Arafat, l’épouse de Chakib Khelil.
Sur Ghaza, le choix des mots n’est pas innocent, leur utilisation dans un énoncé est un choix politique. Ainsi, quand on utilise le vocable d’«affrontement» au lieu de «répression» concernant ce qui s’est passé lundi à Ghaza, on ne vise ni plus ni moins qu’à occulter la réalité d’une occupation qui dure depuis 1967 et le droit au retour des Palestiniens chassés de leurs terres. C’est cela le sens du message matraqué par des commentateurs occidentaux et c’est cela qui doit être ancré dans l’esprit de ceux qui les écoutent ou qui les lisent.
Quant à la responsabilité de ces évènements, Donald Trump et Benyamin Netanyahu sont dans leur rôle quand ils l’attribuent au Hamas et par extension à tous ceux qui luttent contre l’occupation israélienne. Le Hamas est un épouvantail commode qu’on agite à chaque fois pour refuser d’appliquer les résolutions onusiennes et, partant, le droit des Palestiniens à l’existence d’un Etat et d’une patrie. Et affirmer comme Jared Kushner, gendre et conseiller de Trump, que «ceux qui provoquent les violences font partie du problème, pas de la solution» ou à l’instar de l’ambassadrice US à l’ONU, expliquer que les Palestiniens tués lundi étaient des «terroristes», font partie des âneries qu’on entend sur cette question depuis des dizaines d’années.
En ce qui concerne la presse arabe, Al Ahram et les médias des pétromonarchies, il faut leur décerner le Nobel de l’hypocrisie. Il y a une semaine, ces mêmes médias du Golfe et ceux paraissant à Londres souhaitaient, en des termes à peine voilés, qu’Israël écrase l’ennemi iranien. Quelque temps avant, à la suite de leurs régimes respectifs, ils se réjouissaient à grand bruit que Donald Trump ait rompu l’accord sur le nucléaire iranien, corrigeant ainsi les «erreurs» de l’administration Obama à l’égard de l’Iran. Et naturellement, ils poussent à la guerre avec cette même obsession de voir détruit le régime syrien quitte à réduire la Syrie à un champ de ruines, ce qu’elle est déjà en partie.
Mais l’histoire nous enseigne que ce n’est pas en fermant toutes les issues diplomatiques comme cherche à le faire Trump, qui croit ainsi pouvoir imposer par la force ses solutions, que l’on parviendra à la paix dans cette région.
Second volet de cette chronique, il a été question de Zakat au tribunal de Milan devant lequel comparaissait Omar Habour, contre lequel la justice italienne a requis six ans de prison ferme, dans l’affaire de corruption ENI-Saipem. Sommé de s’expliquer sur le versement de 238 000 dollars sur le compte de Mme Najat Arafat, épouse de Chakib Khelil, Omar Habour, ami du mari de la dame, a expliqué aux juges milanais qu’il s’agissait de sommes versées au titre de la Zakat entre 2004 et 2006 ! Ça fait beaucoup d’argent quand même. Est-ce qu’il provient de sa fortune personnelle ? L’histoire ne nous le dit pas.
Comme ce n’est pas ici le lieu pour entrer dans des explications assez longues, observons que l’accusé pense ainsi s’en sortir en faisant croire que les 238 000 dollars dont on ne connaît pas la provenance exacte, sont de l’argent «halal». Et comme les juges italiens ne sont pas forcément versés dans l’exégèse islamique, il y a fort à parier qu’ils n’ont pas compris grand-chose aux explications islamiques de M. Habour. Et que rompus de longue date aux affaires mafieuses – l’Italie est le pays de la maffia, de la Camorra napolitaine et de la 'Ndrangheta calabraise — ils ne sont pas du genre à avaler la «combinazione» algérienne que l’accusé cherche à leur fourguer. D’autant que son nom apparaît dans d’autres affaires opaques comme celles révélées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). A suivre.
H. Z.

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