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Rubrique Constances

Autoroute Est-Ouest : un dossier pour rappel

Avec la réouverture du dossier de l’autoroute Est-Ouest, l’opération anticorruption pourra peut-être se donner de nouvelles couleurs et sortir quelque peu de «l’ordinaire» dans laquelle elle a fini par s’installer. D’abord en raison de son ampleur en nombre qui en obstrue la visibilité et la lisibilité. Ensuite en raison des doutes qu’elle commençait à charrier dans son sillage ; à tort ou à raison les choses ne se sont quand même pas toujours passées comme elles auraient dû se passer, en termes de transparence et d’équité. Ensuite parce que plusieurs scandales emblématiques de la corruption qui a rongé le pays des décennies durant ont tardé à être traités ou reconsidérés comme dans le cas précis, ce qui a soulevé de légitimes interrogations. Voire des inquiétudes sur la possibilité qu’il reste encore des «intouchables». Enfin parce que le mouvement populaire qui avait accueilli avec satisfaction et enthousiasme l’opération a commencé à se poser des questions sur la nature de ses prolongements politiques. Qu’on ne s’y méprenne pas pour autant : chaque dossier de corruption ouvert ou rouvert est encore pris comme une victoire des Algériens en colère. Et pour cause, il ne se passe pas une manifestation sans que le sujet soit au cœur de ses revendications, avec des mots d’ordre désormais plus que célèbres. A fortiori cette affaire de l’autoroute Est-Ouest qui a particulièrement marqué les Algériens. Elle les a marqués parce que le projet devait leur offrir un pan, même modeste, d’un pays qui se rapproche de son siècle. Elle les a marqués parce qu’avec ses dimensions physiques au moins l’autoroute Est-Ouest touchait tout le nord du pays, avec tout ce que cela pouvait impliquer comme impacts directs ou indirects sur leur vie. Et au final, le scandale, qui a été au moins plus «spectaculaire» que le projet. A la place de l’infrastructure moderne, efficace et agréable qu’ils attendaient, ils ont eu une étendue d’asphalte qui craquelle à tout-va et prend eau de toutes parts. Un projet interminable dont on a prolongé les dates de livraison, multiplié les réévaluations et changé de partenaires jusqu’à n’en plus pouvoir. Et au final un… scandale qu’on a étouffé en faisant payer les seconds couteaux, magistralement ponctué par cette légendaire formule prêtée à Bouteflika : «Je veux que l’affaire s’arrête devant la porte du ministre» ! Quelles que soient les conditions dans lesquelles elle intervient, elle ne manquera pas d’intérêt. D’abord parce qu’elle livrera du «nouveau» forcément, l’affaire ne pouvant pas s’arrêter au seuil de la porte de… la prison d’El-Harrach. Ensuite parce que l’appétit venant en mangeant, d’autres dossiers seront ouverts ou rouverts. Personne n’a oublié que l’essentiel de ceux qui sont en prison le sont pour une seule affaire et certainement pas la plus importante !

S. L.

 

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