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Rubrique Constances

C’est où l’Argentine ? C’est qui Messi ?

Deux choses indispensables pour être commentateur de foot : maîtriser la langue et connaître le… foot. Omar Da Fonseca n’a ni l’un ni l’autre mais il a de la chance.

Pour le propos d’aujourd’hui, il n’était pas question pour moi de parler de Coupe du monde. C’est que pour cet espace qui n’est pas du tout destiné au foot et pour un journaliste dont la vocation n’est pas le sport, ça commence quand même à bien faire avec la récurrence du sujet. Pour tout vous dire, je redoute même un rappel à l’ordre de l’employeur qui ne me paie tout de même pas pour ça. Il y a également une raison d’ordre pratique pour expliquer le peu d’enthousiasme que j’avais à coller encore à l’événement. C’est que le foot en fin de matinée, à l’heure du deuxième ou le troisième café, ce n’est pas trop mon truc. C’est plutôt le moment de la zapette dans une main et l’autre main sur le clavier PC, je fais le tour des chaînes info sans vouloir refaire le monde. Mais voilà, je tombe par hasard sur Arabie Saoudite-Argentine. Deux buts à un qu’ils menaient, les Saoudiens ! Pour être franc, je n’ai pas de sympathie particulière pour la sélection de ce pays. Enfin, disons les choses ainsi, histoire de rester dans le foot… si vous voyez ce que je veux dire. Mais (re) voilà : en foot, j’aime beaucoup quand les petits gagnent contre les grands. Sauf quand les Verts perdent contre le Botswana ou le Real se fait battre par Cadix. J’ai donc pris le train en marche avec beaucoup de retard mais j’ai quand même été au bout, ce qui n’aurait pas du tout été évident dans des circonstances… normales. À part ça, il n’y a rien à dire sur le match. Je n’en pense même rien du tout, à part que l’Arabie Saoudite a gagné contre l’Argentine de Messi et de Di Maria dont l’ambition est tout simplement de «ramener la Coupe à la maison». Pourtant, j’aurais bien disserté sur cette grosse surprise, sauf que ce n’est pas vraiment un «petit» qui a gagné contre un grand. L’Arabie Saoudite est riche, très riche, elle est même beaucoup plus riche que l’Argentine, ce qui relativise sensiblement la hiérarchie entre les deux pays. Généralement, dans ce genre de situation, on aime bien les formules galvaudées, mais commodes, du genre l’argent ne fait pas tout. En l’occurrence, la formule est vraiment malvenue, puisqu’elle est tout bonnement démentie à chaque instant et dans chaque coin et recoin de Doha. Sans son argent, le Qatar n’aurait eu aucune chance d’organiser une Coupe du monde. Enfin, démentie mais pas dans l’absolu, le Qatar a présenté une sélection bien famélique, en dépit des naturalisations, dont les Algériens Boudiaf et Khoukhi. À contre-sens, sa défaite logique sur le terrain contre le… petit Équateur a quand même confirmé que… l’argent n’est pas tout, en football plus que dans d’autres domaines. Soit dit en passant, il y a un commentateur à créditer d’une vraie performance : énumérer les grands exploits en Coupe du monde sans citer la victoire des Verts contre l’Allemagne, il y a quarante ans en Espagne, il faut vraiment le faire.
S. L.

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