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Rubrique Constances

Club des Pins

Il est beaucoup question de Club-des-Pins ces derniers temps. Non pas qu’on n’en parlait pas avant, mais tout le monde aura remarqué qu’on en parle tout de même un peu plus depuis quelques jours. Même l’actualité n’explique pas toute cette passion pour un sujet qui ne devrait logiquement pas se faire cette place de choix, vu la situation que vit le pays et l’importance des enjeux en cours. L’arrestation de l’homme qui incarne cet espace et l’été qui arrive ont certainement rafraîchi le sujet pour le placer parmi les « thèmes » du moment et l’installer au cœur de l’intérêt populaire. Mais ça fait longtemps qu’on en parle. Pour toutes les raisons évidentes mais d’abord parce que Club-des-Pins, ce n’est pas l’espace naturel ou l’infrastructure mais plutôt ce qu’on en a fait et, au final, ce qu’il délivre comme message : il est l’expression physique de deux Algéries : celle des privilégiés du système et ses clients, d’un côté, et celle des citoyens ordinaires dont on pousse la brimade et l’exclusion jusqu’à les priver d’un pan du territoire national ! Et c’est d’autant plus douloureux qu’il s’agit en l’occurrence d’une structure… publique dont la mémoire collective n’a pas besoin de remonter très loin pour se souvenir qu’elle a été accessible à tout le monde. Pas très loin mais on en parlait quand même, avec quelque résignation, que c’était dans une… autre vie. Pour autant, l’inspiration populaire n’a jamais été en panne pour donner de nouveaux noms de « baptême » à ce lieu. Un peu pour ne jamais oublier, un peu pour se soulager et beaucoup pour espérer le jour où « ils vont dégager » afin de restituer à l’Algérie ce bout… d’Algérie. Dans ces appellations du terroir, on trouve à la fois la géniale trouvaille et la sourde colère. Club-des-Pins c’est donc, tour à tour, « Club des chiens », « Kleb des Pins », « la plage offshore », « le bunker »… et il doit certainement y avoir d’autres, non répertoriées. Parmi les habitants de Staouéli interrogés récemment par une chaîne de télévision, c’est « leur plage » qui a été… privatisée. Ils racontent alors les frustrations vécues, le mépris subi et la promesse de « briser le mur de Berlin » cet été, pour aller faire trempette. Ils parlent aussi de la fameuse trémie aménagée dans le sens de la « résidence d’Etat » alors que le projet initial l’avait prévue pour soulager de la circulation la route menant d’Aïn Benian vers Staouéli : ils se sont même permis un tunnel à eux tout seuls ! Et enfin, la petite histoire : en attendant de briser le mur de Berlin pour aller faire trempette, des jeunes, plus entreprenants, y vont déjà depuis des années. Ils n’ont ni le piston ni… l’argent pour se faire délivrer des « cartes d’accès » mais ils ont l’imagination et l’audace : ils y vont avec des barques de fortune et parfois à la… nage, à partir de Sidi Fredj ou de la Madrague !
S. L.

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