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Rubrique Constances

D’où viennent les devises ? Du Square, pardi !

La Banque d’Algérie et le ministère des Finances devraient d’abord régler leurs violons. Ce n’est pas seulement une nuance qui différencie ce que disent les deux institutions mais tout bonnement la chose et son contraire ! A ce niveau de responsabilité, c’est tout simplement inimaginable. Il y a, d’un côté, le ministre des Finances qui déclare, sans aucune forme d’ambiguïté, à l’Assemblée nationale, que l’exigence de justification de la provenance des devises pour tout dépôt égal ou supérieur à 1000 euros ne s’applique qu’aux ressortissants étrangers.  De l’autre, avec autant de clarté,  la Banque d’Algérie instruit toutes les banques que la mesure concerne tous les dépôts, ceux des Algériens compris. S’ensuivent les interrogations sur la pertinence et l’efficacité de la mesure. Bien sûr, ils vont quand même finir par s’entendre. Dans le cas où la contradiction serait due à  une « erreur de communication » ou de « coordination technique », c’est déjà grave. Sinon, c’est encore… plus grave. Mais que la mesure soit appliquée dans la « version »  de la Banque d’Algérie ou celle du ministère des Finances, cela ne changera pas grand-chose. Au mieux, la décision relève de la velléité, au pire de la poudre aux yeux. D’abord parce qu’on pense bien que le quidam qui se présente à un guichet bancaire pour alimenter son compte en devises ou en ouvrir un a déjà pris ses précautions, il ne vient pas… dénoncer ses propres opérations frauduleuses. Nul n’est besoin d’être un expert financier pour comprendre cela, tellement ça tient du bon sens. Ceux-là, ou ils n’ont tout simplement rien à se reprocher ou alors ils sont trop malins pour être pris la main dans le sac en allant eux-mêmes dans la gueule du loup. A moins que cette mesure ne soit une simple formalité qui n’a d’autre motivation que celle de… compliquer les choses aux déposants dans une opération courante. Si c’est pour révéler des fortunes cachées et frauduleuses, peut-être que ce n’est pas aux banques de faire le travail mais à la police et la justice. Et dans ce cas, ce n’est pas seulement aux accumulations en devises qu’il faut s’intéresser mais aussi et… surtout en dinars. Il se peut même que la question soit inutile. D’où proviennent les devises des Algériens et, dans des proportions moindres, des étrangers ? Du square Port-Saïd, entre un commissariat et un palais de justice et d’autres « places de change », pas plus discrètes, du pays ! Et les sommes colossales qui y sont acquises sont loin de prendre toutes la direction des agences bancaires. Elles sont encore dans les bas de laine ou elles ont déjà traversé la mer ! C’est le menu fretin qui va dans les coffres des banques et n’y passe d’ailleurs que très peu de temps, puisque les comptes qui sont ouverts ne servent qu’à surmonter la contrainte imposée dans les transactions ordinaires des Algériens…ordinaires pour la plupart.
S. L.

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