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Rubrique Constances

Du printemps arabe au printemps 2019

Quand, en plein péril de «printemps arabe», le gouvernement avait «rassuré» sur le maintien des… prix des produits subventionnés, notamment ceux catalogués «de large consommation», on avait pris les choses pour ce qu’elles étaient peut-être : les gouvernants sont convaincus qu’ils peuvent à chaque fois acheter la paix sociale. Il faut tout de même le dire, les fois où leurs certitudes sur la question ont été démenties, il n’y en a pas eu beaucoup. Ils n’étaient pas seulement  convaincus qu’ils pouvaient entretenir les grands équilibres sociaux et juguler quelques colères, à l’état de veille mais réelles, en mettant la main à la poche à chaque fois que le jeu en valait la chandelle.  Ils avaient également la certitude qu’ils pouvaient pousser aussi loin qu’ils le voulaient. Comme ce cadeau hilarant fait aux commerçants de gros. Quelques mois avant que le «printemps arabe» ne se fasse menaçant, il était question de mettre un peu d’ordre dans l’organisation de l’activité commerciale, dont la question de facturation était un point majeur. Quand on a voulu «rassurer» sur le pain, le lait, l’huile et le sucre, on s’est cru obligé également de démentir ce qui devait être la mesure-phare d’un nouveau dispositif visant à réglementer l’activité commerciale. Et c’est dans un communiqué officiel publié au terme d’un Conseil des ministres que les grossistes ont été confortés dans leurs pratiques… illégales : il n’est pas question d’exiger d’eux des factures, ni des paiements traçables, le chèque en premier, dans toutes leurs transactions ! Rien que ça. Depuis quelque temps, c’est d’autres mesures, devenues pourtant inévitables, qu’il est question. Elles sont tellement inévitables, que c’est le gouvernement lui-même qui en a exprimé la volonté, dans la foulée de l’ensemble de ses velléités économiques censées réduire les dépenses publiques, dont les transferts sociaux sont l’un des  points les plus importants. Tout le monde ou presque a fini par savoir que la politique des subventions telle qu’elle a été pratiquée jusque-là est une aberration économique, une ruine financière et peut-être bien une… injustice sociale du fait qu’elle ne profite pas forcément aux plus faibles. L’idée d’une réforme en la matière était donc dans l’air mais le gouvernement a encore été rattrapé par l’ordre de ses priorités. Il veut peut-être bien réformer mais il y a plus important que les réformes : la gestion du quotidien. Et le quotidien en l’occurrence, c’est déjà… 2019 !  Quand le ministre des Finances a cru pertinent d’évoquer les changements qui peuvent être envisagés en matière de transferts sociaux, il ne faut surtout pas que cela soit compris en termes plus simples, c’est-à-dire une augmentation des prix des produits de «large consommation». Même si on prévoit des mesures compensatoires qui peuvent être plus profitables aux petites bourses, on… n’a pas le temps de tout expliquer ! C’est le Premier ministre qui a donc pris les devants par le biais de son parti pour recadrer les choses (lire l’article très explicite de Kamel Amarni paru dans notre édition d’hier). Rien ne va donc augmenter avant le printemps prochain, en dehors des carburants considérés - peut-être bien à tort - comme une source de colère de moindre ampleur. Après le printemps, advienne que pourra !
S. L.

 

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