Placeholder

Rubrique Constances

FLN : ça repart pour un tour

Quand il livre sa réaction au «mouvement de contestation» au sein du comité central du FLN dans un récent entretien qu’il a accordé à TSA, Abdelaziz Ziari, ancien ministre et ancien président de l’APN, a déclaré qu’il le «comprenait». Il pousse même un peu plus loin, puisque selon lui, le mécontentement toucherait aussi «l’ensemble des militants». On le savait, au FLN ou dans sa périphérie directe, quand quelqu’un hausse le ton ou ose un coup de gueule, ne cherchez pas sa posture : ou c’est un ancien qui n’a pas rompu les amarres et attend toujours son retour aux affaires ou un aigri qui prend le courage de régler ses comptes, du fait qu’il n’a plus rien à perdre. Ne cherchez pas le contexte, il est toujours dans une perspective à enjeux, jamais un débat d’idées, une position de principe ou des choix stratégiques. M. Ziari sait que dans son parti, il n’y a pas de militants mais des clients, il n’y a pas de cadres mais des prétendants. Mais comme tout le monde, il a ses commodités lexicales. M. Ziari, à la suite d’autres avant lui, sait que quand il y a un «mécontentement au sein du comité central et de l’ensemble des militants», c’est toujours pour enlever le secrétaire général et le remplacer par un autre mais il s’en défend. «Si cette réunion du comité central servira à enlever un tel et ramener un autre, elle ne résoudra pas les problèmes de fond du FLN. Pour moi, elle n’aura aucun intérêt dans ces conditions.» L’ancien président de l’Assemblée nationale sait que les «problèmes de fond» du FLN sont consubstantiels à sa nature, voire à son existence mais il veut convaincre qu’on peut en faire «un parti de pouvoir et non un parti du pouvoir». Si c’est pour l’esthétique de la formule, ça passe : on aime ou on n’aime pas. Sinon, la suite nous dira que la profession de foi n’a pas dupé grand-monde. Il paraît que les «cadres et militants du FLN» reprochent à Ould-Abbès ses «dérives quotidiennes» et M. Ziari n’en pense pas moins. Personne ne les a entendus, ces cadres perspicaces et déterminés, ces militants braves et enthousiastes. Il paraît que le dernier dérapage d’Ould-Abbès a fait beaucoup de vagues. On lui a «tiré» sa communication sur le crash de Boufarik mais tout le monde sait qu’on lui reproche sa déclaration sur le cinquième mandat. Non pas qu’on en discute le principe mais le… droit de communiquer sur des choses aussi sérieuses. On ne sait pas si on lui a dit de dire mais Ziari est formel : Ould-Abbès n’est pas mandaté pour la déclaration. On l’aura remarqué, ce n’est pas le cinquième mandat qui est discutable mais la légitimité de ceux qui osent en parler. Ziari veut transformer le FLN. Il paraît que le travail avait commencé après le départ de Belkhadem sans, toutefois, aboutir. On ne le savait pas. Ziari veut une révolution mais comme tout le monde, il ne perd pas le nord : c’est à Bouteflika qu’il demande de convoquer le congrès de la rupture ! Et Ziari soutiendra Bouteflika pour un 5e mandat ! Surtout pas de commentaire.
S. L.

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Coupe du monde de gymnastique L'Algérienne Kaylia Nemour s'offre l'or à Doha

  2. Demi-finale aller de la Coupe de la CAF Le match USM Alger - RS Berkane compromis, Lekdjaâ principal instigateur

  3. Le stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou pourrait abriter le rendez-vous La finale se jouera le 4 mai

  4. Coupe de la CAF, le match USMA-RS Berkane ne s’est pas joué Les Usmistes n’ont pas cédé au chantage

  5. Affaire USM Alger - RS Berkane La décision de la CAF tombe !

  6. Temps d’arrêt Lekdjaâ, la provocation de trop !

Placeholder