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Rubrique Constances

Hamlaoui-Zabana pour conjurer la suite ?

Deux matches de foot où il n’y avait pas vraiment de foot mais beaucoup de «débordements», dans tous les sens du terme, sauf celui de la chevauchée balle au pied. De Hamlaoui à Zabana, c’est-à dire de l’est à ouest du pays, la coïncidence géographique en a rajouté une couche, histoire de nous rappeler l’ampleur des dégâts. Le symbole est fort en l’occurrence, aussi fort que l’immensité du gâchis. Et maintenant la peur sur la vie. Entre Oran et Constantine, il y a un millier de kilomètres et un écart de violence insignifiant. En tout cas trop étriqué pour imposer une quelconque retenue dans le parallèle. D’abord parce qu’on ne sait peut-être pas tout, la passion, la mauvaise, ayant relégué l’info au dernier plan. Ensuite parce que les dangereux dérapages de Zabana et Hamlaoui ont été nourris à la même matrice. D’abord ce match entre le MCO et le CRB. Un club local qui se remet à donner des rêves de consécration après une longue période de disette, une sourde guéguerre de trône pas si sourde que ça et des rumeurs de combine difficiles à gober, compte tenu de la situation. Puis son adversaire du jour qui tente de s’éloigner du purgatoire et le fait plutôt bien grâce à un entraîneur marocain qui a su redonner de l’âme à une équipe qui battait de l’aile. Deux buts loin de ses bases ont suffi pour transformer en certitude ce qui n’était qu’une vive appréhension chez les Oranais ordinaires. Et voilà le cauchemar de l’envahissement où des supporters sont allés directement en découdre physiquement avec ceux qu’ils portaient aux nues le week-end d’avant. A Constantine, l’histoire a commencé loin de là, à mi-chemin entre Oran et Constantine. Une loi sportivement aberrante et moralement injuste prive la JSK de recevoir sur son terrain de moins de 20 000 places. Comme si on était en Angleterre, comme si tous les débordements et toutes les violences tenaient dans une centaine de sièges - appelons-les ainsi par commodité de langage - de plus ou de moins. S’en sont suivies d’interminables palabres où la violence des mots a suppléé l’étroitesse de vue. Bien avant le match, un jeune homme a rendu l’âme devant une glissière d’autoroute. Accident ? Non, accident évitable. Sur le terrain, une pluie de pierres n’a pas tardé à suppléer l’indigence du spectacle. Et la débandade de tous les périls dans les gradins. Arrêter le match ? L’arbitre a pris la responsabilité d’aller à son terme. Il a son argument: ce n’est pas évident que l’arrêt de la rencontre calme les esprits et réinstalle la sérénité. C’est lui qui le dit. Et maintenant ? Encore des solutions faciles dans l’air. Si les sanctions d’huis clos étaient la panacée, ça se saurait. Si les «matches de réconciliation» étaient un exemple d’efficacité, ça fait longtemps que l’Algérie du foot serait devenue un havre de paix. Si les enquêtes du genre se terminaient par l’éclatement de la vérité et ce qui en découle, on n’en serait peut-être pas là. Hamlaoui et Zabana devraient être utiles pour conjurer la suite ? Peut-être mais on a déjà entendu ça. Dans des circonstances pas forcément moins douloureuses.
S. L.

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