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Rubrique Constances

Jeudi délire mais pas trop

Pour l’après-midi d’hier, la météo nous avait promis des vents violents suivis de pluies orageuses. Jusqu’au moment où j’ai transmis ce texte à la rédaction, on n’a eu que du…vent !

Bien sûr qu’il n’y a pas que… l’anglais dans la vie, y compris dans les… écoles de mon vaste et beau pays ! What else ? On n’a pas compris, il faut préciser ta pensée, mon frère. Ce n’est pas vraiment une «pensée», puisque c’est une question mais il faut être clair, mon frère, tout ce qui est formulé en anglais relève de la pensée, non ? Hé, on a beau dire, et on a dit beaucoup de choses depuis quelque temps ou même avant. Il n’y a pas que l’anglais dans la vie. Vous savez quoi ? Il paraît que le ministère de l’Éducation nationale, qui veut certainement faire comme beaucoup de ministres de l’éducation internationale, a créé une plateforme où les petits mioches de notre vaste et beau pays peuvent consulter des livres numériques. Le top de chez top, mon frère, je jure sur la tête de ma mère et le corps entier de mon père qui est sous la tombe que c’est vrai. J’ai lu ça dans mon canard préféré. Comme de tradition, je ne vous dirais pas lequel, puisque c’est toujours le Soir d’Algérie. Enfin, mon canard préféré après le canard… à l’orange auquel je n’ai jamais goûté. Vous voyez ce que je veux dire ? Non. L’histoire des tablettes, une vieille histoire pas si vieille que ça, n’est pas terminée, nous voilà donc avec le livre virtuel online numérique…, si vous voyez ce que je veux dire. Est-ce que tous ces mots veulent dire la même chose, allez savoir. Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, je n’en sais rien du tout. Entre autres, je ne sais pas si on a eu recours au livre numérique parce qu’on n’a pas pu assurer le manuel scolaire papier, ou dans sa version «anthropologique» si vous préférez les formules ronflantes et anhistoriques. Il y a eu quelques tablettes et puis s’en vont, c’est toujours comme ça quand on veut faire les choses comme des grands, alors qu’on ne le veut pas vraiment parce qu’on ne peut pas. Sinon, on peut, on veut mais on ne… sais pas, ce qu’on ne dit jamais ! Il paraît que «quand on veut, on peut». Quelle imposture, mon frère ! What else ? Il paraît qu’il y a un code d’accès à la plateforme du ministère de l’Éducation nationale et internationale qui permet de consulter les livres scolaires numériques, virtuels et online. Il paraît (aussi) que les parents ont déjà reçu ce code. Sauf que… les mamans et les papas des mioches scolarisés dans les écoles privées ont été… oubliés. Arrête de chicaner, mon frère, ils ont les moyens, ceux-là… Ce sont des… tables qu’ils ont, pas des tablettes. Ils ont aussi des «armoires» électroniques à la place des PC et tout le reste… si vous voyez ce que je veux dire. C’est quoi le problème, alors ? Pas de problème, mon frère, tu délires, ma parole !
S. L.

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