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Rubrique Constances

Kerchouche, Drif, Salhi et les autres

« La Fondation colonel Amirouche va saisir la justice pour déposer une plainte contre Fayçal Kerchouche. Ce dernier avait affirmé que le père de Ferhat Mehenni avait été liquidé par le colonel Amirouche. Or, le colonel est tombé au champ d’honneur en 1959 alors que Meziane Mehenni a été tué par l’armée française en 1961 », pouvait-on lire dans le Periscoop de l’édition du Soir d’Algérie d’hier. Pour tous ceux qui connaissent un tant soit peu le parcours artistique et politique de Ferhat Mehenni, il n’y a jamais eu le moindre doute sur le passé patriotique et révolutionnaire de son père, Meziane de son prénom, martyr de la guerre de Libération. Mais ceux qui, comme Ferkouche, Drif ou Salhi ont recours à ce genre d’« arguments »— on aurait pu écrire d’armes — de... guerre n’ont jamais éprouvé le besoin d’aller au moins vérifier les faits qui sont censés fonder leurs déclarations. Les vérifier non pas pour être sûrs de leur authenticité mais au moins pour s’assurer que la flagrance et l’énormité de ce qu’ils contiennent ne les exposent au ridicule. La démonstration et le démantèlement de leurs mensonges sont faciles et à la portée de tout le monde mais ils n’y pensent même pas. L’effort est consubstantiel à la quête, toujours vertueuse et... révolutionnaire, comme dirait l’autre, de la vérité, on ne peut pas l’attendre d’un porteur de calomnies comme fin et comme moyen. En l’occurrence, on n’a même pas besoin d’évoquer le projet politique de Ferhat Mehenni. Sur ce plan, beaucoup lui ont porté la contradiction, avec le respect que requiert l’entreprise politique  dans la différence et la considération due à la trajectoire de l’homme. Certains ont même partagé l’essentiel de son parcours militant, souvent dans l’intimité de l’amitié partagée. A ce titre, la lettre ouverte que lui a adressée Arezki Aït Larbi est emblématique de ce rapport. On y trouve des expressions d’amitié profonde, des faits qui peuvent échapper à la vigilance de son interlocuteur et peut-être bien le prémunir contre certains travers, quelques mises en garde utiles et enfin une contradiction politique sans concession. Personne n’est dupe dans cette histoire et celles qui y ressemblent. Insulter la mémoire de Meziane Mehenni, le colonel Amirouche dans la foulée et Abane  ce n’est pas vraiment ce qui est... rentable. En s’en prenant à la mémoire de Meziane Mehenni, on se montre disponible non pas à contrarier loyalement et sereinement un projet politique mais à participer à la curée contre son fils, sinon l’initier. En s’attaquant à Abane, on veut démontrer qu’il n’est même pas utile d’engager le combat contre l’Algérie qu’il projetait. Elle est rejetée « à la base » parce qu’elle est portée par un... traître. C’est de là que sont attendus les « retours d’ascenseur ». Bien sûr, les deux situations, comme les deux projets qui les sous-tendent, sont fondamentalement différentes, mais ceux qui y « travaillent » sont dans les mêmes motivations.
S. L.

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