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Rubrique Constances

La grève, les cours de soutien, la cueillette des olives et les élections

Quand cette information avait investi les réseaux sociaux, elle avait surpris, indigné ou scandalisé : profitant des grèves cycliques et parfois consistantes en termes de durée, des enseignants allaient à la… cueillette des olives ! On savait les grèves dans l’éducation pas toujours nettes et rarement partagées par l’opinion. Bien sûr, les débrayages à l’école, en raison de leurs implications directes ou supposées telles ne sont jamais populaires. En Algérie comme ailleurs, on n’a pas eu beaucoup d’exemples où l’intérêt des enseignants et les moyens utilisés pour le défendre ont convergé. Mais il y a quand même eu des situations où les questions posées sont évidentes et appellent des solutions aussi évidentes, ce qui a suscité des élans de sympathie populaire qu’on n’a pas souvent vu se renouveler. C’est que le contexte général et l’évolution des choses n’ont pas été vraiment dans le sens du rapprochement. En voici quelques explications : d’abord les grèves «politiques» qui ne sont quand même pas une vue de l’esprit, l’implication partisane de l’UGTA et de certains syndicats autonomes étant de notoriété publique. Il y a eu ensuite les luttes de reconnaissance ou de leadership syndical qui ont rarement été tenues à distance respectable de l’activité scolaire et de la vocation principale de l’école. Il y a aussi la récurrence des arrêts de cours et la nature des revendications qui ont rarement intégré des questions essentielles telles que les programmes, les méthodes d’évaluation… qui, ajoutés à l’incurie générale, participent à la décrépitude de l’école. Dans ces conditions-là, les enseignants n’avaient vraiment pas besoin d’«en rajouter». 

Les parents d’élèves non plus n’avaient pas besoin d’en savoir plus pour en penser le plus grand bien et parfois l’exprimer avec une compréhensible exaspération. Tout le monde est au courant des «cours de soutien» où leur progéniture est parfois tenue par un insoutenable chantage de leurs propres profs de… l’école publique, les conditions parfois honteuses dans lesquelles sont dispensés ces cours et les saignées financières qu’ils impliquent. Tout le monde sait aussi que ces grèves, pourtant récurrentes, longues et pas toujours justifiées, ne sont pas très visibles dans leur déroulement. Les syndicats décident et les enseignants répondent volontiers, chacun y trouvant son compte. Les enseignants «taxis clandestins», des enseignants qui vont à la cueillette des olives quand ils sont censés être sur un… piquet de grève, et maintenant des enseignants qui bénéficient d’un «congé spécial» pour faire leur campagne électorale… ça roule pour l’école, vraiment !
S. L.

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