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Rubrique Constances

Le Hirak, les uns et les autres

Depuis quelques semaines, la belle unanimité autour des revendications du mouvement populaire, des moyens de lutte, du cap à maintenir et de la stratégie de combat n’est plus seule à se faire entendre. Exprimée jusque-là dans la certitude et la détermination que lui confèrent la légitimité de ses demandes et la force de sa mobilisation, cette unanimité ne pouvait logiquement pas résister à l’épreuve du temps. D’abord en raison du… temps justement, la durée de la révolte étant inédite, les capacités de « gestion » du pouvoir insoupçonnables et le caractère populaire du mouvement induisant diversité d’opinions ou qui sait, d’objectifs. Mais près d’une année de lutte quasiment sans faux-pas, dans des conditions où toutes les adversités étaient pourtant mobilisées, c’est déjà énorme comme performance. C’est d’autant plus méritoire que la mobilisation continue maintenant que le pouvoir est parvenu à réaliser formellement ce qui lui tient le plus à cœur, même si ce n’est pas sûr qu’il ait eu un jour la conviction que tout allait s’arranger après le scrutin présidentiel et le retour à la « normale ». Si tel était le cas, M. Tebboune aurait peut-être prévu d’envisager les premiers jours de son mandat sans le Hirak. Au lieu de cela, on a vu comment il a fait entendre qu’il peut être un Président de transition et comment il a « tendu la main » au Hirak. Bien évidemment, ses intentions ont été reçues avec un inégal enthousiasme, là où elles sont censées trouver une oreille attentive, voire intéressée. Le Hirak, celui qui s’exprime les vendredis et mardis, est globalement resté sur ses positions. De plus en plus de petits carrés commencent à prendre leur « liberté » et oublient la discipline de groupe mais le mouvement continue tout de même à battre le pavé  avec l’essentiel de ses mots d’ordre, désormais consacrés. Battre le pavé, justement, jusqu’à quand ? La question n’est pas forcément un… commentaire qu’on n’ose pas formuler expressément, surtout dans la bouche de personnes ou de courants d’opinion qui se sont pleinement investis dans la protestation. A ce titre, leurs  interrogations partagées et le parcours de chacun n’indiquent en aucune façon quelque disponibilité à la compromission, ni même au compromis ! Ils veulent seulement comprendre et envisager la suite avec les meilleures chances de réussite. Ce sont les uns, à ne pas confondre avec les autres. Ceux-là, ils ont regardé de loin ou sont descendus du train à la première gare. Ils ont manœuvré pour « structurer» ou «dialoguer» aux premiers sons des sirènes, ils ont diagnostiqué l’essoufflement et la division et parfois invité à rentrer à la maison parce que toutes les revendications seraient satisfaites. Ce n’est pas parce qu’il n’y a rien à discuter avec ces derniers que les premiers ne vont pas se parler entre eux.
S. L.

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