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Rubrique Constances

Le mouvement associatif veut ses… élus !

Ces derniers temps, il a été beaucoup question de «mouvement associatif». Réunions avec un conseiller à la présidence de la République, regroupements régionaux et consultations de toutes sortes étaient au programme d’un conglomérat d’associations dont il est difficile de savoir ce qu’elles partagent comme idées et comme projets mais dont il est aisé de deviner les motivations. Comme pour nous faire l’économie de cet effort, leur dernier «conclave», à l’hôtel Saint-George, s’il vous plaît, est venu nous faciliter la tâche. En effet, la plus importante de leurs recommandations, peut-être bien l’unique, tout le reste étant de pure forme, nous apprend que les braves et vertueux animateurs de la «société civile » exigent des… quotas sur les listes électorales à venir ! Passons sur le ton du discours qui ne manque pas de prétention et de l’emphase qui va avec. Cela va de «l’intérêt du pays» dont on connaît avec quelle abnégation et quel désintérêt ils l’ont servi par le passé et avec quelles dispositions ils comptent remettre ça dans le nouveau contexte, à «l’importance de la jeunesse» dont ils revendiquent outrancièrement la représentativité. Comme on sait que des nouvelles associations et organisations, il n’y en a pas des masses depuis le changement de régime, on imagine que c’est le vieux «personnel» en l’occurrence qui est… revenu à la charge. Et pour cause, il n’y a pas de nouveau dans la composition organique et les terrains d’action, il ne peut pas y avoir de nouvelle «philosophie», de nouveaux objectifs, de nouvelle moralité… Et surtout pas de nouveaux rapports au pouvoir politique qui les installent dans une ère nouvelle en les restituant à leur véritable vocation : celle de contre-pouvoir ou, pour reprendre la formule galvaudée, celle de «force de pression et de proposition». La question de fond est sans doute là : rien n’a changé dans ce qui fait office de société civile parce que, aussi et surtout, rien n’a changé dans la conception du pouvoir politique de ses rapports à ces organisations. Et les responsables de ces structures ne vont pas bouder leur bonheur. Eux qui se sont alignés sur tous les pouvoirs, ont soutenu toutes les décisions, se sont tus sur toutes les aberrations y compris quand elles sont de l’ordre technique qui touche au «secteur» de chacun d’eux, ont laissé passer l’orage, avant de relever la tête. En découvrant, presque surpris, qu’on attend finalement d’eux la même chose qu’avant, ils ne se sont pas encombrés d’étapes. Les voilà donc avec bien plus d’ambition, sans même mettre la retenue formelle dans la formulation de leur demande : des quotas, ils ont dit ! On peut cependant leur concéder qu’ils ne veulent que «25 à 30%» de représentation sur les listes électorales. Même pas sur la liste des élus ! Mais à quoi bon ? Puisque rien n’a changé dans leur tête, un candidat comme ils le conçoivent est… déjà un élu, non ?
S. L.

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