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Rubrique Constances

Les 4 samedis

La semaine a été pénible. Une fois de plus, quelqu’un, quelque part, a été obligé de dire à Ould-Abbès que ce n’est pas exactement ce qu’on lui a dit de dire. Ould-Abbès a donc dit encore. Après avoir joué au premier de la classe en demandant à Bouteflika de se succéder, il a été invité à «soigner son langage» et de faire attention au choix des mots. On a donc… choisi pour lui un concept plus léché : la continuité. Problème, il y a encore de perspicaces mauvaises langues qui pensent saisir toutes les nuances. Les nuances politiques, les nuances de la langue arabe, les nuances de la langue française et, bien entendu, les nuances de la langue de bois. On a compris que la «continuité» pourrait vouloir dire qu’il n’y aura pas de cinquième mandat, ce qui a fait paniquer Ould-Abbès au point de revenir nous dire que ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Continuez à chercher ce que veut dire le préposé au FLN et vous terminerez dans un asile pour aliénés.
La semaine a été pénible, les 7 et les 8 se concertent. Si vous ne savez pas ce que sont les 7 et les 8, pas de problème. On n’aime pas trop ça dans cet espace sans prétention mais on va quand même faire un peu de pédagogie : les 7 et les 8, ce sont des cartes d’un jeu de belote. Elles sont cotées à zéro point mais elles sont quand même utiles au jeu. Makri a donc convoqué Benyounès pour discuter de ce qu’ils «peuvent faire ensemble». On ne sait pas des deux qui est le 7 et qui est le 8 mais ce n’est pas important. Dans un jeu de cartes, il y a un carré de 7 et un autre de 8, ils peuvent donc être tous les deux des 7, tous les deux des 8 ou l’un un 7 et l’autre un 8. Mais ça ne change rien, ça fait toujours zéro point. Toujours utiles, quand même. La semaine a été pénible. «L’obtention du visa vers le Canada devient de plus en plus difficile pour les demandeurs des pays d’Afrique et du Moyen-Orient», selon TSA qui précise en citant le journal canadien The Globe and Mail : «Le taux de refus est passé de 18% en 2012 à 26% en 2017. Pour les premiers 3 mois de 2018, ce chiffre a connu une autre hausse, passant à 30%.» Ne paniquez pas pour autant, chers compatriotes, c’est pénible de voir l’étau se resserrer encore plus autour de vous mais en l’occurrence, il s’agit de visas… touristiques ! Et vous n’avez pas la réputation d’aller admirer les immenses forêts canadiennes et vivre l’expérience des températures polaires. Pour le visa d’immigration, c’est-à-dire celui qui vous intéresse, rien n’a changé, apparemment.
La semaine a été moins pénible. Avec les résultats du bac, beaucoup de foyers algériens ont vécu des moments de joie, rares par les temps qui courent. Comme d’habitude, les filles ont réussi plus que les garçons. Comme d’habitude, la wilaya de Tizi a été première. Ce qui n’est pas habituel, c’est qu’on va s’arrêter aux explosions de joie, histoire de ne pas gâcher la fête.
S. L.

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