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Rubrique Constances

Les rentrées scolaires

C’est demain et c’est déjà beaucoup de le savoir avec certitude, parce qu’au point où en sont les choses, ce n’est jamais évident. Eh oui, nous sommes à l’ère où les institutions publiques, l’école entre autres, peinent encore à assurer le minimum formel et les états «jurisprudentiels» en la matière ne manquent pas d’exemples où la reprise des cours, tous paliers confondus, a été problématique. Reportée avant la date prévue, empêchée à la dernière heure, restée dans le vague ou, plus grave, «entamée» par d’incroyables débrayages, on a tout connu de la rentrée scolaire. A tel point que, enfants et parents sont de moins en moins sensibles à ces matinées magiques qu’on croyait imperturbables parce qu’elles font partie de ces moments de bonheur simple et accessible à tous même si, en l’occurrence, tout le monde ne partage pas la même fortune. Ils ne sont pas logés à la même enseigne mais ils partagent quand même les mêmes établissements et ce qu’ils leur proposent comme accès au savoir et comme préparation à la vie. Parce que,  quoi qu’on en dise, l’école publique continue à assurer l’essentiel de l’éducation nationale. Même si ça tient plus du nivellement par le bas que de l’égalité des chances, il faudra peut-être s’en féliciter quand même. Si les plus socialement faibles en arrivaient à ne plus pouvoir assurer à leur progéniture ce minimum de scolarité au rabais, on aura décidément bouclé la boucle. Pour autant, demain, il n’y aura pas une mais plusieurs rentrées scolaires.
D’abord celle, largement majoritaire, des Algériens qui espèrent avec une tendre ténacité que quelque chose peut tout de même changer dans cette école qui a emprunté depuis longtemps le sentier de la banqueroute. Ils ont pour cela de modestes moyens pour accompagner leurs enfants sur le chemin de la réussite et une certaine confiance dans le touchant volontarisme d’une ministre de l’Education au demeurant trop seule à  affronter une féroce adversité. Puis la rentrée de ceux qui ne se font plus aucune illusion. Convaincus que le cursus scolaire «normal» de leur progéniture les mènera à coup sûr vers l’impasse, ils «savent» qu’il va falloir se débrouiller autrement pour que l’échec ne soit pas une fatalité sur le chemin de leur vie. Il y a, bien évidemment, ceux pour qui l’école dans sa configuration actuelle est incapable, voire indigne du niveau de réussite qu’ils ont tracée pour leurs petits et que permettent leurs grands moyens. Il y a enfin la rentrée des désespérés, des laissés-sur-le-carreau qui n’imaginent pas d’autre destinée à leurs enfants que celles qui ont façonné leur propre misère matérielle. Ceux-là ont même oublié le gai brouhaha des cours de récréation où on attend l’appel de l’instit. Les autres aussi mais pas pour les mêmes raisons : une école, des rentrées, encore heureux que ce soit demain pour tout le monde.
S. L.

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