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Rubrique Constances

Moi, je suis député, je ne suis pas Google !

Je ne sais pas pourquoi ça m’est revenu mais ça m’est revenu. Peut-être que c’est à cause des températures sensiblement en baisse mais il paraît que ce qui rafraîchit le corps ne rafraîchit pas forcément la mémoire. Injuste ? Peut-être mais en matière d’arbitraire, il y a certainement pire. Les petites mais salutaires ondées qui arrosent certains territoires de notre vaste et beau pays, alors ? Le rapport entre les deux est difficile à établir, ça peut même relever d’un périlleux exercice de contorsion mais quand on espère quelque chose, on le… pense toujours, pas vrai ? En tout cas, ce doit être beau, très beau même, que la pluie envoie des «ondes positives» tellement… positives qu’elles boostent les souvenirs enfouis des années durant dans un coin du cerveau pour vous revenir par hasard et pourquoi pas par enchantement. L’avantage avec la pluie, c’est que… normalement, on ne perd jamais rien. Dans le nouveau langage de la politique, de la diplomatie, de l’économie et de l’amitié en poussant les choses jusqu’au bout, on appelle ça un partenariat gagnant-gagnant. Ce sont des termes quand même un peu trop barbants pour coller à un ciel miraculeusement converti à la générosité mais, que voulez-vous, on ne peut pas y faire l’impasse sans… passer pour un ringard. Une autre chose sur laquelle on ne peut pas faire l’impasse, même si, pour celle-là, on le fait à contrecœur, peut-être bien la mort dans l’âme : il y a une sacrée dose de mauvaise foi dans l’air à prétendre qu’’avec la pluie, il n’y a que des choses à gagner, un partenariat, etc., si vous voyez ce que je veux dire. Oh, que bien sûr, certainement, sans doute, évidemment que tout le monde voit ce que je veux dire. Inutile, par conséquent, d’…inonder cet espace avec les objections, précisions et mises au point inutiles. Voilà, ça n’a pas changé depuis des lustres, des lampadaires, abat-jour et tout le magasin de lumière : on a beau détester la sécheresse, en souffrir et en désespérer, on a toujours peur de la pluie, ses effondrements, ses crues, tous ses autres drames…. Vous voyez bien ce que je veux dire, ce que je dis et même ce que je ne dis pas. Je ne sais toujours pas pourquoi ça m’est revenu mais c’est arrivé, je n’y peux rien, surtout que je n’ai rien contre : il y a des années, dans les travées de l’Assemblée nationale — l’institution et les murs — un jeune confrère particulièrement futé demandait à un «élu du peuple» la définition de la loi de finances. Réponse : «Je suis député, je ne suis pas Google !» Maintenant, je sais pourquoi ça m’est revenu. Hier en parcourant le fil de l’APS, j’ai lu que les «maires» de la wilaya de Sidi Bel-Abbès étaient en stage de formation initié par la Direction de la santé locale. Il est question de «gestion des épidémies». Ils vont apprendre la santé, la politique ou comment devenir… Google ? Je ne sais pas, difficile de savoir quelque chose dans un délire du jeudi. Même si la réalité n’est pas trop loin.
S. L.

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