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Rubrique Constances

Ouyahia, Djemaï, Benyounès, Ghoul et le reste

Il y a quand même des choses bizarres qui se passent. On pensait que les gens compromis à un niveau ou un autre avec le système allaient avoir la décence de se mettre en sourdine. Raser les murs quand on n’est pas dans les meilleures postures peut valoir une sortie moins douloureuse, quand on a un pédigrée qui peut conduire au pire. Mais le pouvoir n’a rien fait pour que tous ceux qui ont été compromis dans le système et traînent les casseroles les plus bruyantes en matière de corruption et de prébende s’installent dans l’amende honorable. 
Il en est ainsi d’Amara Benyounès. Appelé « Monsieur Goudron », pour ses compromissions avec Haddad dans les premiers vols sans risques, il a poussé jusqu’au bout ses implications politiques avec le régime qui lui a tout fourni. On pouvait attendre de lui qu’il se ressaisisse en raison de son parcours mais c’était trop tard. Il a même fait dans le zèle le plus vile dans l’insulte des Algériens, sommés de s’aligner sur Bouteflika ou d’être dans la honte. 
Il y a aussi Amar Ghoul. Derrière le scandale le plus monstrueux en matière de corruption, il a été longtemps protégé au point où on disait que toutes les affaires pouvaient être livrées à la place publique sauf la sienne parce qu’il serait sous la protection de « Tewfik », présomptueusement déclaré « Dieu de l’Algérie ». 
Puis il y a eu Ouyahia. Il y avait une part de sincérité dans sa « reconnaissance ». Il pensait qu’avec son engagement dans le système, avec une prétendue rigueur morale et une réputation de compétence finalement surfaite, rien ne pouvait lui arriver. Pour le premier et pour le second, la colère populaire a rapidement révélé qu’ils n’ont été que les incarnations les plus petites et les plus viles d’un système en décomposition organique. Il y a enfin le Djemaï. Remplaçant au pied levé au FLN d’un insignifiant préposé au putsch intra-muros, il a vite fait de s’installer dans la bonne vieille tradition de l’alignement. Rapidement, la vigilance populaire a révélé ses casseroles qui éloignent déjà les prétentions de moralisation de la maison FLN, vomie par l’Algérie en colère. Ce que révèle Bensalah n’est pas fait pour atténuer la médiocrité du tableau. Il n’y a finalement que « ces gens-là » pour soutenir une « institution militaire » dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle incarne plutôt le statu quo qu’une volonté de changement. Ce n’est pas vraiment fait pour apaiser les choses et tant mieux que ça se voit dans la rue.
S. L.

 

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