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Rubrique Constances

Questions de bon sens

Les millions d’Algériens qui investissent la rue un, deux ou plusieurs jours par semaine, ne sont pas tous de fins analystes politiques et ils n’en ont pas la prétention. Ils ont, par contre, l’humilité et la lucidité de l’écoute, convaincus à juste titre qu’ils ont besoin de comprendre les choses, par-delà leur colère, ses motivations et ses projections. Mais ils ont surtout besoin de comprendre ce qui est formulé comme réponses à leur titanesque et merveilleux combat. Les réponses, ce n’est pas toujours avec bonheur qu’ils en prennent connaissance. 
Enfin, quand il y en a. Sans doute qu’ils comprennent tout mais ne le disent pas forcément. Ils comprennent parfois au prix d’insoupçonnables efforts d’interprétation, souvent en explorant d’autres explications et toujours avec le réalisme de ceux qui savent aller à l’essentiel, parce que le jeu en vaut la chandelle. Sinon ils continuent à se poser des questions. Quelqu’un de particulièrement inspiré et un tantinet cynique quand même avait dit qu’il y a plus de questions qu’on se pose parce qu’on a déjà les réponses que celles dont on attend les réponses pour nous éclairer. Dans le genre, en voici quelques-unes qui ont émaillé la révolte populaire depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika et la mise en avant de la « solution constitutionnelle ». Est-ce qu’il a démissionné ou on l’a sommé de remettre le tablier ? Est-ce que tout ça est… constitutionnel ? Si c’est une « décision politique », qui l’ a prise et pourquoi on ne l’assume pas alors qu’on s’en vante du fait qu’elle réponde à la volonté populaire ? Sinon, comment se fait-il qu’une mesure politique soit prolongée par un accompagnement constitutionnel ? Puis Bensalah. Pourquoi tout le monde disait avant sa désignation - constitutionnelle - qu’on allait tout faire (politiquement) pour qu’il n’accède pas à la présidence de l’Etat et on l’a fait quand même ? Est-ce que le respect de la « légalité » est vraiment un souci dans une situation d’illégalité et… d’illégitimité ? Pourquoi  désigner Bensalah pour déployer un trésor d’efforts procéduriers pour l’enlever ? Ensuite Belaïz, le deuxième « B ». S’il a été dégommé, pourquoi déguiser ça alors qu’on a tout à y gagner en revendiquant son départ ? Et s’il a réellement démissionné où serait le mérite du nouveau pouvoir qui présente son remplacement comme un pas dans le sens de la satisfaction des revendications populaires ? Qui a pensé à Feniche, alias « six doigts », un magistrat qui traîne les pires casseroles pour accéder à un poste de responsabilité si important à un moment si crucial pour le pays ? Pourquoi une telle provocation ? C’est pour quand les deux B restants dont l’un est au plus haut sommet de la responsabilité ? Pourquoi ce dernier ne dit rien et ne fait rien ? On continue les interrogations des Algériens ou on arrête parce que ça suffit largement ? Ne parlons même pas des réponses, les Algériens les ont déjà. Demain, c’est vendredi et tout le monde les entendra. C’est déjà fait pour l’essentiel mais vendredi, c’est sacré, n’est-ce pas ?
S. L.

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