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Rubrique Constances

Stades, femmes et familles

Il y a quelques jours, le président de la JSK a pris la décision de permettre aux «familles» d’entrer au stade gratuitement pour assister à un match de championnat. On ne sait pas si le terme «famille» est de sa propre formulation ou c’est encore un de ces «arrangements» langagiers de ceux qui ont relayé l’information. On l’aura remarqué tout de même, il est toujours difficile d’appeler une femme une… femme, y compris là où on pensait que c’était «acquis». Mais au point où en sont les choses, c’est toujours ça de pris : les femmes ont l’habitude de l’exclusion, elles ont maintenant l’exclusivité de la… famille ! Au restaurant et au café où les familles ont leurs «allées», au bord de la mer où elles ont leurs «plages», au Fibda où elles ont leur «file» et maintenant au stade où elles auront leur tribune. Enfin, ce n’est pas vraiment «à l’ordre du jour» mais il y a quelques velléités dans ce sens qui font nourrir l’espoir de voir un jour le stade prendre un peu d’humanité grâce à la présence des… familles. En attendant les femmes ! L’initiative du président de la JSK réconforte justement par le fait que ce ne soit pas à l’ordre du jour. Et on n’a pas besoin d’aller chercher très loin la preuve la plus cinglante : c’est «intramuros», des entrailles de cette Kabylie dont on n’arrête pas de faire le loup blanc de la modernité que se sont élevées les voix les plus véhémentement rétrogrades pour s’opposer à l’idée même de voir les femmes dans les gradins du stade. Bien sûr, on peut toujours spéculer sur leur représentativité ou sur leurs vraies motivations, le monde du foot étant une jungle impénétrable. Mais où sont donc les «autres» voix, celles qui sont censées avoir déjà choisi leur camp, celles qui devraient naturellement soutenir l’initiative du président de la JSK même si on ne partage pas tout avec lui ? Quand il s’agit de modernité et d’ouverture, sur d’autres… tribunes ou au café du commerce, personne ne pense à M. Mellal comme représentant emblématique. Ni sa nature, ni son parcours, ni même sa vocation ne le prédestinent à incarner le projet qui a dû naturellement inspirer cette mesure. Une initiative qui vise à encourager les femmes à aller au stade, c’est un espace public arraché à l’horreur du «masculin pluriel» et un lieu de détente à humaniser. Une fois «évacués» les protagonistes naturels dans cette histoire, c'est-àdire la direction de la JSK et les « zommes » vigiles intraitables de l’honneur de la tribu, il reste le… reste. Il y a ceux qui ne sont «ni pour ni contre bien au contraire», il y a ceux qui sont pour mais ne peuvent pas le dire et il y a ceux qui sont contre «parce que les conditions ne sont pas encore réunies». Il y en a même qui, comme Bencheikh, sont contre parce qu’il n’y a pas de… toilettes dans les stades ! Un peu comme un ministre de la justice énumérait il y a une décennie, le nombre de tribunaux construits pour répondre à une question sur… l’indépendance de la justice !
S. L.
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