Cette initiative fut lancée lors de la réunion de Davos (Suisse) en 1995. Les points suivants faisaient partie de ceux examinés.
• Dans quelle mesure est-il dans l’intérêt des entreprises de suivre une ligne de conduite éthique ?
• De plus en plus d’analyses montrent que les entreprises adhérant à des normes éthiques jouissent d’avantages vis-à-vis de leurs clients ainsi que de leurs fournisseurs. Mais ces avantages sont également difficiles à quantifier.
Cette thèse souscrite par un nombre croissant d’experts de l’éthique commerciale s’accorde-t-elle avec la réalité ?
• Les entreprises individuelles qui choisissent de suivre des normes éthiques se mettent-elles dans une situation systématiquement désavantageuse par rapport à leurs concurrents ? Peut-on compenser ces pertes par un autre biais ?
• Quel est le lien entre les normes éthiques générales d’une entreprise et la probabilité que la compagnie soit la cible d’actes criminels de la part de ses employés ? Les compagnies qui accordent la priorité à l’éthique se protègent-elles ainsi contre les délits de leurs propres cadres ?
• Une bonne partie de la «corruption» d’entreprise est perçue comme une manière de s’ajuster aux «règles du jeu» locales dans un pays donné. Dans quelle mesure les entreprises peuvent-elles encourager l’application globale des pratiques déontologiques et dans quelle mesure le gouvernement devrait-il donner l’impulsion ?
• Dans quelle mesure la corruption inhibe-t-elle le développement d’un pays ? Les pays où la corruption sévit ont-ils plus de difficultés à attirer les capitaux étrangers, ou est-ce que les pertes causées par la corruption sont-elles compensées par d’autres atouts, par exemple une grille de bas salaires ?
• Dans quelle mesure peut-on attendre des pays qui tolèrent la corruption à grande échelle, qu’ils réagissent à une initiative de la communauté mondiale des affaires ? Les entreprises peuvent-elles influer sur leur environnement politique en améliorant leur propre gouvernance ?
• L’élaboration de normes éthiques mondiales permettra-t-elle de clarifier les cadres juridiques et politiques complexes et changeants dans lesquels les multinationales opèrent aujourd’hui ? Est-il raisonnable que les entreprises multinationales tentent d’initier l’effort de normalisation de l’éthique ?
LSC