Ce n’est que plusieurs jours après la «Journée d’étude» organisée par l’ONPLC le 9 décembre 2018 à l’Ecole nationale d’administration (ENA, Hydra) qu’on en sait un peu plus sur le déroulement des travaux. Sur le site internet de l’ONPLC, cette «journée» n’avait même pas été annoncée. Une fois cette «journée» passée, l’ONPLC a distillé quelques informations sur le menu des travaux. C’est ainsi que l’on apprend que «cette journée d’étude a été animée par des experts universitaires qui ont abordé la problématique de la déclaration de patrimoine sous ses différents aspects, et que Madame Khadidja Meslem, membre du Conseil de veille et d’évaluation de l’ONPLC, en sa qualité de modératrice des travaux, a présenté le programme de travail et coordonné le déroulement des allocutions des experts».
Ces derniers sont : le professeur Zaâlani Abdelmadjid qui a décrit l’évolution du cadre juridique et réglementaire de la déclaration de patrimoine et ses incohérences ; le docteur Khalef Akila qui a fait une lecture critique du contenu et des rubriques de la déclaration de patrimoine et des catégories d'agents publics assujettis à cette obligation ; et le docteur Alla Karima qui a analysé les aspects pénaux résultant des pratiques et usages incorrects de la déclaration de patrimoine.
L’ONPLC précise qu’«un débat sur la thématique a eu lieu avec les participants, constitués de hauts cadres de l’Etat et dirigeants d’institutions nationales, des inspecteurs généraux de ministères, d’étudiants et de représentants de la presse nationale».
On remarquera l’absence de représentants de la société civile. Le débat s’est soldé par l’adoption d’une série de recommandations sur les aspects réglementaire et opérationnel qui doivent être pris en charge. Est-ce que l’ONPLC publiera sur son site internet les recommandations retenues ? La lutte contre la corruption est l’affaire de tous. Pour ce faire, plus de transparence et une meilleure communication peuvent être utiles.
Djilali Hadjadj
