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Rubrique Culture

GRAND HOMMAGE AU CHANTRE MAROCAIN HAMID ZAHIR «Ach dak temchi lezine...»

Hamid Bentaher, connu sous le nom de Hamid Zahir, n’est plus. Il est décédé en début de cette semaine, à Marrakech, à l’âge de 82 ans, des suites d’une longue maladie. 
Les Algériens, plus particulièrement ceux de l’ouest du pays et du sud-ouest, se rappellent de cette  icône de la chanson populaire marocaine, dont les chansons sont reproduites par la plupart des jeunes (Marocains et Algériens) dans les festivals, les mariages ou autres…. 
Jadis, on se rappelle, dans les années 1960-1970, se tenait la quinzaine foire économique, où plusieurs activités étaient au programme, notamment la participation d’un grand nombre de chanteurs marocains, à l’exemple de Abdelhadi Belkhayat, Abdelwahab Doukari, Hadja Hamdaouia, le défunt Hamid Zahir, et plusieurs autres troupes folkloriques marocaines. 
L’on se rappelle de Hamid Zahir, qui était en compagnie de Abdelhadi Belkhayat, avec un groupe de chanteurs marocains, lors de leur passage à Tiout (Aïn-Sefra), où le groupe a fait une pause d’une journée dans la palmeraie de Tiout (1974). Les gens qui s’en rappellent encore racontent avoir passé avec eux un agréable après-midi. Ces derniers se sont par la suite  envolés vers Béchar où se tenait d’ailleurs la foire ainsi que des soirées musicales. Hamid Zahir est également venu à Béchar en 1965, accompagné de plusieurs figures de la chanson marocaine, dont Hadja Hamdaouia. 
Le défunt, l'un des plus célèbres chanteurs marocains, est connu pour son riche album et ses chansons entraînantes dont Lalla Fatima, Lalla Souad, Mali ou mal nass, lila à Sidi-Amara, Daba-farej-Rabi, lghorba, et d’autres tubes comme Awin Awin, Rouah-li bgha yzour, et Ach dak temchi lezine… La popularité de cet artiste autodidacte transcende même les frontières nationales, pour s'imposer sur la scène artistique arabe. Ses chansons lui valent d'être sollicité pour des tournées internationales qui le mèneront aux quatre coins du monde. 
Alliant paroles, luth et autres instruments, son jeu musical demeure particulier, à savoir les styles dakka, gnawa utilisés pour donner à ses chansons un air de festivités. 
Sa troupe mélange le jeu musical aux paroles de ses chansons, à leurs rythmiques prenantes, et par-dessus tout, le jeu de scène de ses danseurs qui, en purs Bahjaouas, enchaînent clowneries et mimiques cocasses. 
Un hommage fraternel à nos voisins marocains.
B. Henine

 

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