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Rubrique Culture

Le coup de bill’art du Soir Au clair de la lune jijelienne

Parmi les livres sortis récemment et  qu’il faudrait lire (à tout prix)  figure le roman historique Le Naufrage de la lune (ed. Barzakh) de Amira-Géhanne Khalfallah.
L’histoire commence en  1664, à Versailles. Louis XIV, surnommé «Le roi Soleil», cherche une victoire permettant de redorer son blason, terni par ses penchants pour les  fêtes et les  jouissances. Il estimait que la prise de Gigéri (aujourd’hui Jijel), libre jusque-là de toute présence ottomane, constituait l’occasion idéale. Une expédition militaire est envoyée à la conquête de cette ville côtière de l’est algérien. La résistance  sera héroïque.
Le livre de  Amira-Géhanne Khalfallah, largement documenté «de faits vérifiés et vérifiables», explique  l’auteure, raconte l’échec cuisant de l’expédition française pour la prise du port et de la ville de Gigéri.
Mais au milieu du tumulte de la guerre est née une belle histoire d’amour entre  Jean-François et Thiziri, la Berbère dont le prénom signifie «clair de lune». Le médecin français deviendra l’énigmatique Raïs Mahmoud et finira  par prendre fait et cause avec la population locale et s’intégrer à la société jijelienne.
Auparavant, au début de la bataille,  il avait écrit dans une lettre : «Malgré notre supériorité militaire, les attaques des Maures sont incessantes, leurs mousquets ont une portée supérieure à la nôtre. Ils sont, comme les a décrits Léon L’Africain, vaillants et ils combattent avec courage. Ils ont surtout de magnifiques montures très agiles, des petits chevaux d’Afrique, fougueux, rapides. Nous n’avons pu les vaincre qu’à coups de canon. A terre, ils sont redoutables ! Comme des fantômes, ils foncent sur nous et disparaissent d’un coup. Comment  combattre des fantômes ?»
Le Naufrage de la lune, en outre, nous rappelle une épopée héroïque oubliée de notre Histoire. 
K. B
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