Je crois que c’est dans la revue algérienne de bande dessinée M’quidech qu’on avait un jour mis une affiche du film Pas de cachir pour Bachir. C’est cette rime qui a certainement inspiré le titre de la série tv Pas de gazouze pour Azouz.
Le cachir est revenu au-devant de l’actualité, mais, cette fois, pas à cause du botulisme. Il était, paraît-il, «le plat de résistance» des congressistes du plus vieux parti au pouvoir qui prétend être l’unique héritier de la résistance du peuple algérien contre le colonialisme.
En Algérie, le mot «cachir» désigne une variété de saucisson. Son nom, phonétiquement, ressemble comme deux gouttes d’eau au casher. D’ailleurs, lors de la fameuse épidémie de botulisme, il y a une vingtaine d’années en Algérie, les canards avait écrit «cachir» et «casher» au sujet de l’origine de la maladie.
Dans la religion judaïque, «casher» qualifie les viandes abattues selon le rite religieux. Autrement dit, la viande casher est une viande halal.
Cette coïncidence, doublée d’une confusion de cachir et casher, vient certainement de la coexistence, par le passé, des communautés israélite et musulmane en Algérie.
K. B.
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