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Rubrique Culture

Musique Cinq ans après son décès, Amar Ezzahi éveille encore les nouveaux talents chaâbi

Malgré une discographie officielle très réduite et un retrait volontaire de la scène en 1987, Amar Ezzahi a révélé de nombreux jeunes talents aiguillés sur la voie de la musique par leur admiration pour ce monument de la chanson chaâbie disparu en 2016. L'interprète de la chanson chaâbie Kamel Aziz confie avoir «imité aveuglément» son mentor pendant de longues années grâce aux différents enregistrements disponibles. Son admiration pour Amar Ezzahi l'a d'abord conduit sur la voie du chaâbi et du qcid, qu'il collectait également chez lui, jusqu'à avoir le «déclic» qui l'a mené à voir ce qui se fait ailleurs et dans d'autres styles pour l'introduire harmonieusement dans l'univers du chaâbi tout en gardant l'empreinte du maître.
Présenté comme l’héritier de Amar Ezzahi, même s'il considère ce titre comme une «trop lourde responsabilité», Kamel Aziz a confié qu'il a appris auprès de ce monument à être un maître de la chanson sur scène et dans les fêtes tout en restant l'éternel élève quand il travaille sa musique. Celui qui avait rendu le premier hommage au «Cheikh», à l'Institut du monde arabe à Paris, juste après son décès, dit «continuer à lui rendre hommage à chaque scène ou fête familiale qu'il anime». Jeune interprète de la chanson chaâbie, Lamine Sadi, qui a également côtoyé Amar Ezzahi, évoque un monument de la chanson algérienne et une «école de musique, de sagesse et de modestie». Il dit avoir beaucoup appris auprès de lui et grâce à ses enregistrements en matière de techniques vocales, de composition et de rythmes.
Il considère son mentor comme celui qui incarne le «renouveau du chaâbi» qui a développé ce genre par sa recherche et son apport en composition, mais aussi comme l'«artiste populaire par excellence», «accompagné à sa dernière demeure par des milliers d'admirateurs».
Zakaria Mihoubi, musicien et chanteur qui a mené plusieurs projets dans la musique raï, gnawa et chaâbie, voit en Amar Ezzahi «tout le contraire de l'image du petit chanteur populaire qu'il défendait de lui-même», mais plutôt un grand interprète très vite repéré par Mahboub Bati avec qui il s'est imposé dans le paysage musical de l'époque.
Cet «artisan du bonheur de millions de mélomanes» a donné à ce jeune musicien et chanteur l'envie de faire ce métier pour le public et lui a inculqué la rigueur et l'ouverture d'esprit. Il lui a rendu hommage avec Katbetli Kya et Mahajti Bday Echmaâ, deux travaux qui ont donné à Zakaria l'envie d'explorer encore la voie du chaâbi mais à sa manière. La liberté pour laquelle était connu Soltan Lahwa l'a poussé à élaborer des orchestrations différentes et épurées en plus d'intégrer des instruments de musique moins conventionnels.
S'il n'a jamais vraiment versé dans la formation de jeunes talents, ni créé d'école conventionnelle de musique, comme l'avait fait «le Cardinal» Hadj Mhamed El Anka, sans avoir pour autant fermé sa porte aux jeunes, Amar Ezzahi reste cependant un courant très répandu chez les artistes du chaâbi.
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