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Rubrique Culture

MOUVEMENT ÉMOUVANCE DES ÉMOUVANTS De l’apologie du beau à l’éloge de l’émotion dans l’art du contemporain

Par Lazhari Labter
Le Manifeste intitulé à juste titre « De l’apologie du beau à l’éloge de l’émotion dans l’art du contemporain », signé par plus de 150 artistes s’interroge et interroge sur le sens et l’essence de l’art contemporain :
Centré sur les thèmes de «la beauté » et de «l’émotion» qui ont déserté l’art contemporain, dans ses différentes manifestations, un nouveau mouvement artistique appelé «Emouvance des Emouvants», porté par Me Mohamed Benkhalifa, politologue, avocat international et amateur d’histoire de l’art dont il suit les avancées de la pensée et des évolutions en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes et au niveau mondial, Nacer Khemir, conteur, écrivain et réalisateur tunisien et Sadika Keskes, maître verrier tunisienne, animatrice d’un atelier de création et de production de verre, composé de plusieurs équipes de souffleurs, couplé à une vaste salle d'exposition-vente, à un Centre de réhabilitation des métiers d'art (RMA) et à un espace culturel, est né en Tunisie «en harmonie avec ce soleil au vent chaud, de la tradition du Kilim à la céramique chez les Chemla, en passant par les motifs Bogolans, l’art africain aux origines tenaces a ses touches et ses notes inspirées» avec l’objectif de «ré-enchanter» le monde. De l’espace Sadika, sur la côte de Carthage en Tunisie où il a vu le jour, en passant par Alger, Rabat, et d’autres capitales africaines ainsi que par Toronto et Paris, ce mouvement artistique novateur ne cesse d’enthousiasmer et de susciter les adhésions des créateurs africains et du monde. Le Manifeste intitulé à juste titre «De l’apologie du beau à l’éloge de l’émotion dans l’art du contemporain», signé par plus de 150 artistes s’interroge et interroge sur le sens et l’essence de l’art contemporain : «L’art, dans son geste premier, ne réside-t-il pas dans une éthique de la responsabilité vis-à-vis des générations naissantes et futures ? Face à son miroir aux mille et un imaginaires, quelle image éthique l’artiste renvoie-t-il dans l’œuvre qu’il offre aux sens d’autrui ? Serait-il un organe vital dans ce corps social en ces ‘’Temps hypermodernes’’, au point d’en devenir sa source d’inspiration et son essence ? Qu’en est-il du ‘’beau et de l’émotion’’ dans l’art au contemporain ?» Les initiateurs de ce mouvement qui fait de plus en plus parler de lui, «persuadés que, dans l’art contemporain labélisé, l’oubli de l’être et l’abandon, voire le bannissement de la beauté, même celle extraite de la laideur ou encore la récusation de l’exclamation du simple «c’est beau !» pour qualifier une œuvre du contemporain, sont des réalités froides, en déréliction, de la contemporanéité», entendent recentrer l’art sur l’être et non sur l’avoir, sur le corpoème et non sur le décorum et le convenu. «Un courant des Emouvants qui se place à contre-courant des sempiternels agiotages qui dissolvent l'impact des créateurs véritables» comme le définit si bien le journaliste Hatem Bouriel dans le quotidien tunisien Le Temps du 6 octobre 2018. Comme autrefois en Algérie le Mouvement Aouchem, «né il y a des millénaires sur une paroi des grottes du Tassili (et qui) a poursuivi son existence jusqu’à nos jours», fondé par les artistes plasticiens Mesli, Adane, Saadani, Martinez, Baya, Benbaghdad, Zerarti, Dahmani et Abdoun autour du «signe magique (qui) a manifesté le maintien d’une culture populaire (une) tradition authentique qu’Aouchem en 1967 affirme retrouver (et) insérer la nouvelle réalité algérienne dans l’humanisme universel en formation de la seconde moitié du XXe siècle». Levant l’étendard de la beauté, battant pavillon de l’amour, les Emouvants annoncent la couleur en ces termes : «Originaires nés, destinataires adoptés ou encore acteurs de la prospérité et du rayonnement de l’Afrique, nous, membres de la famille des arts africains, d’ici et d’ailleurs, sommes convaincus que l’art ravit et délivre, par poussées intuitives entre évasions, pulsations, flux et reflux, quand l’être, la vie des autres, la nôtre comprise, contournent l’avilissement des sens. Cette histoire de l’Afrique des Arts, née ici en nos terres, vouée à ‘’ré-enchanter’’le monde, legs précieux s’il en est, siège en nos entrailles opiniâtres. Eloigné du poncif, le meilleur est là. Le pire est de mourir vivant sans l’ardeur qui saisit et étreint le bienfondé de la beauté. De l’ontologique à l’éthique, dans sa marche impassible, la créativité qui s’embrase, avec le désir-feu, de l’apologie du beau à l’éloge de l’émotion se veut assurément une artère sensitive à irriguer en plein cœur.» Des couleurs d’arc-en-ciel qui ne peuvent que ravir le cœur et enchanter l’esprit des bâtisseurs du beau audelà de toute frontière.

Lazhari Labter

 

Pour lire l’intégralité du Manifeste de Emouvance des émouvants : https://mediamosaique.com/artcontemporain- de-lapologie-dubeau- a-leloge-de-lemotion/

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