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Rubrique Culture

En librairie / L’ÊTRE SANS L’OMBRE DE HAMID LARBI Des lettres, des mots sur des joies et des maux

Au commencement du recueil de poésie L’être sans l’ombre de Hamid Larbi, il y a le verbe «aimer». Le recueil se termine par le nom commun «l’existence», dernier mot du dernier poème. C’est comme si le poète voulait nous dire qu’il faut «aimer l’existence», donc aimer la vie, avec ses joies et ses peines, ses hauts et ses bas.
La poésie, chez nous, est souvent considérée comme le parent pauvre de la littérature. «Dans cette disparition de la poésie engloutie dans une béance du renoncement utilitaire, il surnage heureusement quelques maquisards du verbe et de leur âpre musicalité, comme Hamid Larbi, qui tiennent le front d’un combat qui n’est jamais ni tout à fait gagné ni tout à fait perdu, car c’est le front de la parole profonde et féconde par laquelle tout a commencé», souligne Arezki Metref dans la préface de l’ouvrage intitulé «le Veilleur et le Parchemin». L’être sans L’ombre est un recueil dont les lettres, sans l’ombre d’un doute, se lisent d’un seul trait et avec un plaisir ininterrompu. D’ailleurs, l’absence de titres pour les poèmes est comme une invitation à continuer sa lecture, lettre après lettre, mot après mot et poème après poème. Au cinquième poème, cinquième temps de cette valse des mots à mille tons, Hamid Larbi nous dit :
«Un instant de plus
Quelques mots magiques
Des couleurs entremêlés
Des mélodies qui font vibrer
Le corps et le cœur
Ecouter ces voix exaltées.»
Un autre poème est une sorte d’hommage aux «mots», au verbe et à la parole, loin d’être uniquement un moyen d’expression.
«Sans cette magie
L’Homme ne pourra pas
Chantonner ou ordonner
S’exprimer ou édifier
Et surtout aimer
Des mots…»
Natif d’Alger, Hamid Larbi, journaliste et poète, vit à Montpellier, en France. Il est l’auteur d’essais et de recueils de poésie traduits en italien, en espagnol et en russe. Il est aussi l’auteur des ouvrages Furtifs instants (Editions Levant, France, 2017) et de Ce champ de mots (Editions Levant, 2007). En 1995, il avait reçu à Milan, en Italie, le prix en journalisme du Cercle de la presse de Milan pour «Giornalista estera». En janvier 2018, en France, Hamid Larbi avait reçu le prix du concours international de poésie L’Amour de la liberté, de l’Académie européenne des sciences, des arts et des lettres (Aesal), accompagné de la médaille commémorative Taras- Chevchenko et a été élu membre de cette académie.
Kader B.
Recueil de poésie
L’être sans l’ombre, de Hamid Larbi. Editions Apic, Alger.
Année 2018.

 

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