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Rubrique Culture

Portrait El Kalima Éditions Chercheuse d’or !

Le Salon national du livre, organisé pour compenser l’annulation de l’édition 2020 du Sila, se clôture ce samedi au Palais des expositions. Parmi les 2016 éditeurs présents, El Kalima propose un catalogue singulier et tourné vers le Maghreb. 
Tournant à un rythme plutôt morose, le Salon national du livre, maigre ersatz du très populaire Sila, renferme néanmoins quelques belles surprises du côté des stands. Malgré la rareté des nouveaux titres et un programme culturel assez morne, on peut toujours tomber sur des pépites qui, sans être récentes, méritent l’intérêt. 
Parmi les 2016 maisons d’édition qui participent à ce salon, El Kalima, dirigée par Mme Naïma Beldjoudi, arbore un présentoir attrayant tant par l’identité graphique que par la démarche éditoriale. El Kalima Éditions se distingue, en effet, par un parti-pris intéressant : déterrer des inédits, s’ouvrir sur la littérature maghrébine et rééditer des œuvres injustement oubliées. Reconnaissables à leur charte graphique sobre et raffinée, les ouvrages s’articulent autour de trois collections 
principales : la collection des petits inédits maghrébins en format poche, Littératures d’Algérie et d’ailleurs » et Histoire et patrimoine. 
La première est sans doute l’atout majeur de cette maison d’édition. Elle est née d’une volonté de redonner vie à certains auteurs ayant très peu publié mais également d’éclairer d’un jour nouveau les œuvres d’autres écrivains célèbres en rééditant des titres méconnus ou inédits. 
Ainsi, Naïma Beldjoudi se passionne pour les archives et les collections privées où elle déniche souvent des pépites qu’elle sort au grand jour, à l’instar de sa plus récente publication (fin 2021) Les tueurs et autres inédits regroupant des nouvelles de Mouloud Feraoun ainsi que la dernière page « manquante » de son Journal. Citons également Le vœu de la septième lune, une pièce de théâtre de Mohamed Dib, etc. Ce travail minutieux qui couvre aussi bien une recherche acharnée au niveau des archives algériennes et étrangères qu’une collaboration fructueuse avec les ayants droit, représente l’une des fiertés de Mme Beldjoudi qui estime indispensable la redécouverte continuelle de nos auteurs. 
Dans le volet « Littératures d’Algérie et d’ailleurs », El Kalima propose un panel d’auteurs contemporains dont elle publie généralement les premiers ouvrages ainsi que des rééditions de textes algériens et maghrébins (roman, nouvelle, poésie, théâtre et essai). Citons parmi eux Le roman des pôv’cheveux de Lynda Chouiten ; Poèmes d’août de Amin Khan ; Un maure dans la Sierra de Rénia Aouadene… 
Enfin, au chapitre « Histoire et patrimoine », figurent des ouvrages « maison », des rééditions ainsi que des beaux-livres à l’instar de Mémoires de prisons de Félix 
Colozzi ; l’enquête de Jean-Luc Einaudi Pour l’exemple sur la condamnation à mort de Fernand Iveton ; l’évocation de ses Six ans au maquis de Yasmina Cherrad Bennaceur… 
Par ailleurs, El Kalima Éditions s’est également intéressé à la bande dessinée en publiant des albums bilingues (en français et en arabe) sur l’Algérie préhistorique, dont L’homme de Tighennif et L’Homme de Mechta El Arbi.
Fondée en 2012 par Naïma Beldjoudi qui compte à son actif près de vingt-cinq ans d’expérience dans le domaine de l’édition, El Kalima tente d’apporter du neuf et de la qualité malgré un contexte très peu favorable au secteur du livre. 
S. H. 

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