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Rubrique Culture

Ksour de Djanet Espaces architecturaux en quête de préservation

Les ksour de la wilaya déléguée de Djanet (420 km au sud d’Illizi), se dressant encore comme témoin des peuplements de la région, sont en quête d’efforts supplémentaires pour leur classement comme secteur sauvegardé du patrimoine national et la préservation de ce legs patrimonial ancestral. Il s’agit de la sauvegarde et de la valorisation des ksour d’Azelouaz, El-Mihane et Adjahil, dont les démarches pour leur classement s’étaient heurtées à des contraintes inhérentes, notamment, au foncier habous (bien communautaire), nécessitant ainsi d’entreprendre, avec le concours des parties concernées, des enquêtes foncières, de sorte à permettre ensuite d’opérer des travaux de réhabilitation et de renforcement et, de là, le classement de ces sites comme secteur sauvegardé et patrimoine historique, a indiqué le Directeur de la culture de la wilaya d’Illizi, Abdelhamid Morseli.L’Office du Parc national du Tassili N’Ajjer (OPNT) avait procédé en 2011 à l’élaboration d’un dossier de classement des trois ksour de Djanet, mais le ministère de la Culture avait alors émis des réserves, prises en charge par l’OPNT.
De son côté, le directeur de l’Office, Cheikh Askokafi, a fait savoir, à ce titre, que des efforts sont menés pour lever ces réserves, notamment celles liées au recensement des familles qui occupaient ces sites archéologiques en vue de hâter l’opération de classement de ces espaces qui constituent d’importants sites drainant annuellement de grands flux touristiques.
Le classement comme patrimoine sauvegardé des ksour de Djanet, une destination touristique par excellence et objet de moult études universitaires et architecturales, est vivement souhaité par les associations locales et les acteurs de la société civile, qui manifestent un grand intérêt à préserver le riche patrimoine légué par leurs ancêtres. Approché par l’APS, Cheikh Hassani, occupant du ksar d’El-Mihane, a présenté ce site comme «un fichier identitaire» de toute la population de Djanet qui requiert restauration et réhabilitation, ajoutant que «ce cœur battant de Djanet véhicule aussi sa dimension spirituelle à travers l’antique mosquée et les zaouïas existantes, en tant que citadelles de rayonnement religieux et d’enseignement du Coran et des préceptes de l’islam».
Une visite à «la Perle du Tassili» (Djanet) donne l’occasion de découvrir l’art architectural traditionnel dans les trois ksour de la ville de Djanet, à son entrée ksar Adjahil, à sa sortie Ksar Azelouaz et, au centre, celui d’El-Mihane, conférant à la ville, aux constructions dominées par les couleurs blanche et rouge brique, une belle image saharienne singulière.
Remontant à de longues périodes de l’histoire, ces sites archéologiques aux cachets architecturaux ksouriens, conçus et réalisés avec des moyens rudimentaires et des matériaux locaux, dont la terre, la pierre et les branches d’arbres et de palmiers, ont fait et feront l’objet d’une série d’études universitaires et archéologiques à même de percer d’autres secrets de l’ancien savoir-faire.
Soucieuse de la préservation et de la valorisation du patrimoine matériel et immatériel de la région, la Direction de la culture de la wilaya d’Illizi s’emploie, de son côté, à la réalisation de films audiovisuels et la collecte de photographies des différentes manifestations et traditions de la société targuie, Imouhag, en vue de médiatiser le legs local et promouvoir le tourisme culturel.
Constituant un musée à ciel ouvert en plein désert algérien, le Tassili-n’Ajjer est l’une des destinations touristiques privilégiées des touristes, aussi bien nationaux qu’étrangers, qui viennent découvrir et apprécier l’écrin archéologique de ses ksour, riches en gravures et dessins rupestres millénaires, en plus d’apprécier ses paysages naturels féeriques.

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