Placeholder

Rubrique Culture

Le 42e Festival de Douarnenez dédié à l’Algérie Images, sons et lettres d’une terre en ébullition

Du 17 au 24 août prochain se tiendra en Bretagne (France), la 42e édition du Festival international de Douarnenez qui sera entièrement consacrée à l’Algérie. Cinéma, littérature, musique, arts visuels et politique sont au programme de cette manifestation phare de la région. 
Cette 42e édition, placée sous le thème «Algériennes-Algériens», promet un programme dense et éclectique avec une sélection d’une centaine de films anciens et récents, des rencontres littéraires, des débats sociopolitiques centrés essentiellement sur le Mouvement du 22 février, des expositions, des master class et ateliers, etc.
Des dizaines d’artistes, écrivains et cinéastes viendront présenter leurs œuvres et débattre de nombreux thèmes liés à la création mais aussi à l’actualité algérienne. Les organisateurs comptent ainsi brasser large et favoriser des discussions approfondies sur les réalités du pays, entre art, politique et société. Parmi les films (documentaires, longs et courts métrages) programmés tout au long de cette semaine, citons Papicha de Mounia Meddour, Jusqu’à la fin des temps de Yasmine Chouikh, El Gusto de Safinez Bousbia, Fais soin de toi de Mohamed Lakhdar Tati, Le rideau de Kahina Zina, Lettre à ma sœur de Habiba Djahnine, La bataille d’Alger, un film dans l’histoire de Malek Bensmaïl ; mais aussi des films moins récents, voire classiques, à l’instar de Omar Gatlatou de Merzak Allouache, Tahia ya Didou de Mohamed Zinet, Avoir vingt ans dans les Aurès de René Vautier, etc. 
Côté expositions, cinq espaces abriteront les œuvres d’artistes graphistes et de photographes algériens dont le regard et l’esthétique tentent de rendre compte d’une réalité complexe et d’une sociologie aux multiples facettes. 
Il s’agit de Bruno Hadjih et son exposition de photographie «Le cri suspendu» autour des essais nucléaires français dans le Sahara algérien, Youcef Krache qui présentera le fruit de sa résidence en Bretagne, le collectif d’artistes visuels «Brokk’art», la plasticienne Anne Cognard et son travail résultant d’un long voyage en Algérie, et enfin des photographies prises par des manifestants depuis le 22 février et publiées sur les réseaux sociaux. 
La scène musicale verra, quant à elle, le passage de deux artistes incontournables de la musique algérienne actuelle. 
Il s’agit de Sofiane Saïdi, voix singulière du raï contemporain qui élabore depuis quelques années une approche à la fois novatrice et ancrée dans le terroir, mélangeant avec finesse diverses influences et nourrissant régulièrement son répertoire par des collaborations fécondes avec des artistes internationaux à l’instar de Natasha Atlas et du groupe Mazalda. Est également prévu un concert du rappeur Diaz, un nom incontournable de la scène rap underground dont le style transgressif et sulfureux tant sur le fond que sur la forme constitue un repère important de la protest song algérienne. 
De Civil fi bled el asker à Yetnahaw ga3 en passant par la mythique La bataille d’Alger, Diaz propose un rap épuré et foncièrement politique où la recherche formelle sur le plan musical est indissociable d’une exigence littéraire manifeste. 
La 42e édition du Festival de Douarnenez se prépare donc à accueillir une Algérie pluridimensionnelle et créatrice, à l’opposé d’une certaine image linéaire, parfois stéréotypée, entretenue dans de nombreuses manifestations en France. 
Sarah H.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder