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Rubrique Culture

Hakim Laâlam lauréat du prix littéraire de l’AFA La cérémonie officielle, vendredi prochain, à Paris

L’Association France-Algérie (AFA) a décerné son prix littéraire annuel à l’écrivain et billettiste algérien Hakim Laâlam, pour son recueil de nouvelles L’Homme carrefour et autres histoires d’un pays impossible, paru aux éditions Frantz-Fanon, en Algérie. La cérémonie officielle de remise du prix est prévue le vendredi 3 décembre 2021 au Centre national du livre, à Paris.
Amar Ingrachen, l’éditeur de l’ouvrage (éditions Frantz-Fanon), nous a confié qu’il sera présent à cette cérémonie du prix 2020 qui, pour rappel, avait été reportée en raison de la crise sanitaire.
L’Association France-Algérie a été créée en 1963, «afin de maintenir, après l’indépendance de l’Algérie, des liens féconds entre les sociétés française et algérienne», tel qu’écrit dans un communiqué de cette association française.
«Née à l’initiative de Germaine Tillion, ethnologue et résistante française, avec le soutien du général de Gaulle et de plusieurs personnalités françaises, l’AFA s’attache à valoriser les initiatives culturelles et la scène de création algérienne en les faisant connaître auprès du public français», est-il encore précisé.
Dans ce cadre et cet objectif, elle attribue chaque année un prix littéraire à un auteur ayant publié en langue française, en Algérie ou en France, un roman ou un recueil de nouvelles évoquant la société algérienne contemporaine. Déjà avant la création de l’association (AFA), certains de ses membres, comme Germaine Tillion ou encore Pierre Emmanuel, avaient créé des associations de solidarité avec le peuple algérien, à l’image du Fonds d’aide aux victimes des attentats de l’OAS, créé en 1961 par André Postel Vinay et François Bloch-Lainé, le Fonds de solidarité franco-algérien, créé par Germaine Tillion et Pierre Emmanuel, et le Comité Djamila Boupacha par Françoise de Liencourt et J. Fonlupt-Esperaber.
Né en 1962, Hakim Laâlam est actuellement chroniqueur dans le quotidien Le Soir d’Algérie. Il a écrit (et écrit toujours) romans et chroniques, entre autres, «Le nez et la perte», Enseignes en folie, «Pousse avec eux» et Rue sombre au 144 bis.
«Comme dans les vieux contes et les légendes anciennes, Hakim Laâlam raconte dans ce livre un monde mi-merveilleux, mi burlesque, mais foncièrement grossier et grotesque. À travers 10 nouvelles au ton féroce, il nous prend par la main et nous guide dans les couloirs ténébreux d’un pays flottant, improbable, qui n’a plus ni passé ni avenir, mais qui se morfond dans un présent sans joie et sans ambition. En dressant tantôt des portraits de simples gens, tantôt ceux des maîtres des lieux, immortels parmi les mortels, il dévoile la mécanique de la désolation qui entraîne sans répit les Algériens dans le gouffre du non-sens avec, en prime, la promesse de les y maintenir», est-il écrit dans la présentation du recueil L’Homme carrefour et autres histoires d’un pays impossible.
«Graves, humoristiques, parfois d’une étourdissante lucidité, les dix nouvelles de ce livre ont réussi le magistral exploit de mettre en métaphore, de donner une forme et un contenu au drame algérien devenu inintelligible à force de contradictions. À travers ce livre, Hakim Laâlam explique tout ce qu’il y a d’impossible à comprendre en Algérie», lit-on encore.
Dans la short-list de cette troisième édition du prix littéraire de l’AFA figurent aussi les ouvrages Une valse (éditions Casbah) de Lynda Chouiten et Voix de femmes, voies de faits (éditions El-Ibriz) de Farida Saffidine.
La cérémonie de remise du prix littéraire de l’AFA «est l’occasion de consolider les liens d’amitié algéro-française», précise l’association.
Kader B.
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