En automne, la petite poule arabe trouva des graines. «Qui veut m’aider à labourer la terre et à planter ces graines ?» demanda la petite poule arabe au dindon, au canard et au lapin. «Pas moi !» répondirent, en chœur, le dindon, le canard et le lapin. La petite poule arabe, aidée de ses poussins, laboura la terre et planta les graines.
L’hiver est passé et le printemps vint. «Qui veut m’aider à arroser mon champ de blé ?» demanda la petite poule arabe au dindon, au canard et au lapin. «Pas moi !» répondirent, en chœur, le dindon, le canard et le lapin. La petite poule arabe, aidée de ses poussins, arrosa son champ régulièrement. C’est l’été ! Les épis de blé sont d’une belle couleur dorée. «Qui veut m'aider à faucher ce blé ?» demanda encore une fois la poule travailleuse. «Pas moi !» répondirent, en chœur, le dindon, le canard et le lapin. La petite poule arabe, aidée de ses poussins, faucha le blé. La petite poule, qui a travaillé toute l’année, a maintenant de quoi vivre, elle et ses poussins. Voulant préparer une galette, elle demanda encore une fois l’aide des trois fainéants. En vain.
La galette, préparée et cuite par la poule, sent bon. «Qui veut manger avec moi cette galette ?» demanda la petite poule arabe. «Moi, moi, moi !» s’écrièrent le dindon, le canard et le lapin. «Nenni, mes amis. Celui qui ne travaille pas ne mange pas. Cette galette est pour moi et mes petits poussins.»
Le chef de la basse cour, qui a tout vu et tout entendu depuis le début, intervint.
«Non, Madame la poule, tu te crois au pays de la petite poule rousse de Byron Barton ? Toi et tes poussins travailleurs, allez tout partager avec vos amis les trois pauvres chômeurs.»
De joie, le lapin détala comme un lièvre. Le canard sauta de joie et gratifia son bienfaiteur de flatteries qui dépassèrent celles de maître Renard à maître Corbeau La petite poule arabe se rendit compte, ce jour-là, que, dans ce pays, c’est elle le dindon de la farce.
K. B.
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