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Rubrique Culture

Projet de loi de l’artiste Lancement des concertations à Alger et Tizi-Ouzou

Un atelier de concertation regroupant artistes et intellectuels a été lancé, samedi, à Alger, à l'initiative du ministère de la Culture et des Arts dans le but d'enrichir la mouture du projet de loi de l'artiste, un texte visant la protection des droits des artistes et l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.
Supervisé par le Conseil national des arts et des lettres (Cnal), cet atelier a connu la présence de nombre de cinéastes et d'hommes de théâtre et de lettres d'Alger et de Tipasa, qui ont formulé leurs avis au sujet du projet de loi et évoqué les différents problèmes et obstacles auxquels ils sont confrontés.
La définition de l'artiste, la carte d'artiste, la protection sociale et la création des syndicats figurent parmi les problèmes soulevés par les participants à cet atelier, lesquels ont évoqué en outre les questions du financement public des productions artistiques, les salaires des artistes, la surveillance de l'activité des producteurs privés, tout en insistant sur l'intérêt particulier à accorder aux personnes aux besoins spécifiques.
Cet atelier a été animé par le président de la Commission nationale chargée de l'élaboration du projet de loi de l'artiste, installée en août dernier, Missoum Laroussi, également directeur des lettres et des arts au ministère de la Culture, accompagné de Mecheri Ben Khalifa, membre du Cnal, et du directeur de la clientèle à l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (Onda), Ali Chaâbane.
Il s'agit, par l'organisation de ces ateliers, indique M. Laroussi, d’«écouter les préoccupations des artistes et leurs attentes par rapport à cette loi», relevant que les «conclusions de ces ateliers seront soumises à la Commission d'élaboration du projet de loi».
Mettant en avant les efforts colossaux consentis par l'État en la matière et l'intérêt particulier accordé par le Président Tebboune à l'artiste, M. Laroussi a rappelé, à cet égard, la création, en 2011, du Cnal.
Il citera, en outre, le décret exécutif promulgué en 2014 relatif à la couverture sociale de l'artiste, et celui de 2021 qui définit le régime qualitatif des relations de travail relatives aux artistes et dramaturges et encadre leurs droits et devoirs. Ce sont «deux textes très importants constituant une base pour le lancement de l'élaboration d'un texte complet sur la loi relative à l'artiste», a-t-il affirmé.
Le ministère de la Culture et des Arts «a mis à la disposition des artistes et des intellectuels un questionnaire électronique pour leur permettre d'exprimer leurs avis et suggestions», a-t-il encore rappelé, relevant que ces questionnaires peuvent être déposés au ministère de la Culture ou auprès des directions locales de la culture.
Outre les concertations d'Alger, la ville de Chlef en a abrité d’autres qui ont réuni des artistes des wilayas de Chlef et Aïn Defla. Des assises similaires ont eu lieu à Bouira réuni les artistes et les intellectuels de la wilaya. Ces ateliers interactifs se poursuivront dans diverses wilayas, y compris les nouvelles, jusqu'en novembre prochain.
En outre, la création de marchés de l’art est l’une des propositions faites dimanche par les artistes des wilayas de Tizi-Ouzou et Boumerdès, lors des travaux d’un atelier pour l’élaboration du projet de loi de l’artiste.
Lors de cet atelier organisé par le ministère de la Culture et des Arts et abrité par la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, des intervenants ont suggéré la création de marchés de l’art afin de permettre à certains artistes, les plasticiens notamment, qui ne gagnent pas de cachets lors des expositions, de vendre leurs œuvres.
C’est la proposition formulée par l’artiste plasticien, diplômé de l’École des beaux-arts d’Azazga (Tizi-Ouzou), Kocila Tighilt, et réitérée par le comédien Kharoubi Ahcene de la wilaya de Boumerdès.
«Ce marché permettra aux artistes peintres, sculpteurs, dessinateurs et autres de vendre leurs œuvres», a souligné M. Tighilt.
Pour les diplômés des établissements de formation artistique qui ne trouvent pas de débouchés, il a suggéré leur intégration dans différents secteurs.
«Le problème de l’artiste ne relève pas seulement du ministère de la Culture, car il peut être intégré dans tous les secteurs, à l’exemple des collectivités locales pour les aménagistes, les établissements scolaires pour la formation et dans le secteur de la jeunesse et des sports, dans des camps de jeunes», a ajouté Kocila Tighilt. Ahcene Kharoubi a proposé, pour sa part, la réouverture des salles de cinéma afin de relancer l’activité cinématographique et la récupération par le secteur de la culture des établissements culturels gérés par les Assemblées populaires communales (APC), vu que ces structures sont rarement utilisées pour leur vocation. D'autres artistes présents à la rencontre ont proposé la «création d’une allocation pour les artistes qui ne travaillent pas, à l’instar de l’allocation chômage, afin d’aider cette frange». L’atelier marqué par la présence de représentants du ministère de la Culture et des Arts, de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins, du Conseil national des arts et des lettres a été l’occasion pour les artistes de réitérer les questions liées à la sécurité sociale, à la retraite et autres préoccupations sociales et professionnelles de l'artiste.

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