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Rubrique Culture

Yennayer célébré à villa Abdeltif L’art protéiforme de Amar Amarni

Amar Amarni était l’invité samedi dernier de l’Agence algérienne pour le développement culturel (AARC) dans le cadre des célébrations du Nouvel An berbère 2969. Chant, électro et peinture ont fait découvrir au public de villa Abdeltif les multiples talents de cet artiste kabyle polyvalent.
Originaire du village Taâroubkt, sur les hauteurs de Tizi-Ouzou, Amar Amarni incarne une expérience artistique singulière et atypique dont la richesse et la modernité gagnent à être mieux connues en Algérie. A la fois artiste-peintre, réalisateur, vidéaste, auteur-compositeur-interprète, il vit actuellement en Espagne où il poursuit, depuis une dizaine d’années, une recherche de plus en plus passionnée mêlant expérimentation, électro et sonorités kabyles. Pour la célébration de Yennayer 2969, il était sur la scène de la villa Abdeltif pour présenter son nouveau projet «The Am’art expérience» qui consiste en une exposition d’arts plastiques et vidéo, un concert musical et une performance artistique in situ. 
L’artiste interprète ses propres chansons issues notamment de son album expérimental «Orange makes me happy» qui désarçonne et séduit le public tant l’artiste donne libre cours à un délire artistique foisonnant où la création s’affranchit des codes et de la facilité. Son style hybride et iconoclaste peut parfois dérouter, voire déranger, des oreilles habituées à une «modernité» musicale kabyle plus consensuelle. 
C’est qu’Amar ne lésine pas sur le sens véritable d’une liberté artistique dont le premier mérite serait non pas de revisiter des recettes déjà connues mais de faire éclater les normes dans un délire maîtrisé qui ne se départit jamais d’une certaine maestria. Et c’est d’autant plus envoûtant que la voix du chanteur voyage aisément d’un registre à un autre tandis que la musique est à la fois apatride et familière, rustique et douce, évocatrice d’une Kabylie sublimée et furieusement universelle. 
Pour son spectacle à Dar Abdeltif, Amar Amarni a également invité sa nouvelle complice, la chanteuse croate Jasmina Petrovic avec qui il a repris notamment «Je pense à toi» de Mamadou et Myriam, et «La complainte de la veuve» de Matoub, deux titres complètement transformés par une impressionnante réinvention musicale mais aussi un jeu de voix littéralement onirique. Et comme souvent avec cet artiste polyvalent on voyage d’une discipline à l’autre, Amar a décidé d’exécuter une peinture in situ sous l’inspiration de sa chanson «El ghorba» (l’exil). D’autres toiles sont encore visibles à Dar Abdeltif dans le cadre de son exposition dédiée à l’enfance où on découvre des peintures mêlant figuratif et abstrait et décrivant des scènes de vie villageoise en Kabylie. 
Amar Amarni sera par ailleurs l’invité de Tizi-Ouzou où la maison de la culture Mouloud-Mammeri accueillera le vernissage de son exposition ce mercredi, suivi d’un concert le samedi 19 janvier à 14h.
S. H.

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