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Rubrique Culture

Polémique autour de la cinémathèque Le film Z a-t-il été censuré ?

Organisée par un collectif estudiantin de l’Université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar, la projection-débat du film Z de Costa Gavras (1969), qui a valu à l’Algérie son unique Oscar, a fait l’objet d’une polémique sur les réseaux sociaux.
A la veille de la tenue des Assises nationales des cinéclubs organisées par la Cinémathèque algérienne et le ministère de la Culture, un cas de censure a été dénoncé concernant un événement organisé jeudi dernier par le collectif REC (Rassemblement estudiantin pour le changement) de l’USTHB de Bab Ezzouar à la Cinémathèque d’Alger. Il s’agit d’une projection-débat du film culte franco-algérien Z réalisé par Costa Gavras d’après le roman éponyme de l’écrivain grec Vassilis Vassilikos. Coproduit par l’Etat algérien et tourné principalement à Alger, ce long-métrage défraie la chronique à sa sortie en 1969, obtient un accueil critique enthousiaste et rafle plusieurs prix dont le prix du jury à Cannes et l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Film politique par excellence, Z revient sur l’affaire de l’assassinat de l’homme politique grec Grigoris Lambarkis en 1963 dans lequel ont trempé de hauts gradés de la gendarmerie et de la police, voire les plus hautes autorités de l’Etat. Le long-métrage décrit l’atmosphère anti-communiste qui régnait alors sur le pays et évoque le travail colossal d’un juge d’instruction intègre dont l’enquête mènera, malgré les pressions, à confondre les coupables et faire chuter le gouvernement. Quelque temps plus tard, aura lieu le coup d’Etat des colonels qui plongera la Grèce dans le gouffre de la dictature durant sept ans. 
Z a été parrainé, financé et adoubé par l’Etat algérien à l’époque de Boumediene et c’est pour le compte de l’Algérie qu’il obtiendra l’Oscar et le Golden Globe. Cinquante ans plus tard, sa projection dans sa ville de naissance n’a pu être suivie de débat, selon le témoignage d’un étudiant sur place. Ce dernier raconte qu’après avoir constaté une présence inhabituelle d’agents en civil, il est informé ainsi que ses camarades de l’annulation de la projection. Cependant, « après d’âpres négociations, le film est maintenu à condition qu’il ne soit pas suivi de débat », précise l’étudiant.  De son côté, le directeur de la Cinémathèque, Salim Aggar, dément toute censure et indique qu’à aucun moment, le débat n’était prévu : «Les étudiants m’ont contacté et j’ai immédiatement accepté d’abriter la projection. C’était pendant le cycle dédié à Hitchcock et dès le départ, on s’était entendu sur une séance à 15h qui ne pouvait, par ailleurs, être suivie de débat puisqu’un autre film de Hitchcock était prévu à 17h. D’ailleurs, le collectif estudiantin l’a très vite précisé sur les réseaux sociaux.Quant à la présence d’agents en civil, ces dernier sont tout simplement venus s’enquérir de l’attroupement qui s’était formé devant la cinémathèque et ils ne se sont jamais immiscés dans la programmation ». Et d’ajouter : « Un débat se fait avec le réalisateur du film, un comédien ou tout au moins un spécialiste. D’ailleurs, nous comptons fêter bientôt les cinquante ans de l’Oscar obtenu par Z en organisant une projection pour laquelle nous espérons la présence de Costa Gavras.»  
S. H.

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