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Rubrique Culture

LA SCÈNE MUSICALE EN DEUIL Le grand artiste Rabah Driassa n’est plus

Le grand artiste, peintre, chanteur, parolier et compositeur Rabah Driassa est décédé, hier, à l’âge de 87 ans, laissant derrière lui une grande et longue carrière pleine de produits artistiques aussi bien dans le domaine musical que pictural. 
Né le 19 août 1934 à Blida, le défunt à commencé sa carrière artistique au début des années 1950, notamment dans la miniature picturale, avant de se faire connaître, à travers sa belle voix, dans le monde de la chanson. C’est le chant bédouin qui va l’intéresser le plus et plus particulièrement le ay ay qu’il reproduira merveilleusement.
Les grands poèmes du terroir ne seront plus un secret pour lui en s’attaquant aux grandes œuvres lyriques à l’image de la chanson Ras Bnadem (le crâne de l’homme) qu’il interpréta avec talent jusqu’à voler la vedette à celui qui l’a fait connaître pour la première fois, si ce n’est le chanteur bédouin El Bar Ammar.
Rabah Driassa ne se limitera pas à l’interprétation du patrimoine musical mais va chanter ses propres chansons, lesquelles deviendront des tubes connus et reconnus mondialement, à l’image de El Warda (La rose), El Momaridha (l’infirmière), Nedjma Qotbia (L’étoile polaire), Yahyaw wled bladi (Qu’ils vivent les enfants de mon pays), Habbite Entoub (Je veux me repentir) ou Entiya derti el henna (Tu as mis le henné) pour ne citer que ceux-là.
D’une modestie incomparable, il était aimé de tous. À Blida où il aimait flâner dans ses venelles, Rabah Driassa prenait tout son temps pour discuter avec les gens. De par sa grande culture dans la littérature arabe, il affectionnait les discussions sur les grands poètes et leurs œuvres, comme celles d’Al-Mutanabbi ou d’Imrou Al-Qays. D’ailleurs, cette culture littéraire a aiguisé sa propension pour l’écriture de poèmes qu’il interprétera lui-même. 
Il faut dire que ses chansons touchaient à tous les domaines, comme l’amour courtois, le panégyrique à l’endroit du Prophète telle la chanson Ya Mohammed Ya Hbibna, l’émigration et ses désagréments comme Ya el goumri eddi slami lel ghorba (ô pigeon transmets mon salut à nos compatriotes à l’étranger). Le chant nationaliste n’était pas en reste dans son répertoire lyrique. Hizb ethouar (Le parti des révolutionnaires) était l’une des chansons préférées par laquelle il glorifiait le rôle joué par les moudjahidine pour la libération du pays du joug colonialiste. Il n’est pas sans rappeler que Rabah Driassa  excellait également dans le chant bédouin à l’instar de Khelifi Ahmed. Hormis la chanson Hiziya de Benguitoune, il avait merveilleusement interprété les mawawil connus dans le chant sahraoui comme Sour Ermel (Le mur de sable) ainsi que d’autres.
Le défunt a été enterré hier après la prière d’El Asr au cimetière Sidi-Hallou de Blida où un grand nombre de personnes l’a suivi jusqu’à sa dernière demeure.
M. Belarbi

 

 

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