Placeholder

Rubrique Culture

Passe-temps favori des Algériens durant le confinement Les séries au temps du corona

Depuis près de trois mois, le rythme de vie des Algériens a considérablement changé en raison du confinement partiel et de la fermeture des cafés. La consommation des films et séries devient alors l’un des rares passe-temps agréables en temps d’épidémie. 
A quelques encablures de la rue Didouche-Mourad, le seul vidéo-club ouvert d’Alger-Centre accueille chaque jour des dizaines de clients. Il faut dire que malgré la disponibilité d’abonnements Netflix vendus notamment sur internet à des prix plus ou moins abordables, le DVD demeure le support favori de beaucoup d’Algériens. Mieux, pour moins cher, la boutique propose également de graver le produit souhaité sur votre clé USB. 
Bien entendu, ce sont les séries qui raflent la mise quant au nombre de demandes. Le polar et le thriller sont les genres les plus courtisés mais d’autres productions, ayant fait un buzz international, ont également attiré bon nombre de sériphiles. 
La 4e saison de La casa de papel, cette série espagnole qui défraie la chronique depuis son rachat par Netflix, arrivait à point nommé au tout début de la crise sanitaire. Dès les premiers épisodes, elle fait parler d’elle en Algérie en raison d’une scène où l’un des hommes du Professeur se rendait à Timimoun. En dehors de ce détail, cette nouvelle fournée de la série culte n’a pas enchanté grand monde. Il faut dire que le scénario boiteux et improbable ainsi qu’une intrigue devenue redondante n’ont pas beaucoup aidé les gentils braqueurs à maintenir leur cote de popularité à flots. 
A contrario, le buzz est venu d’une mini-série allemande dont la première saison a obtenu les faveurs du public et de la critique. Unorthodox, diffusée par Netflix cette année, raconte l’histoire d’une jeune fille juive élevée dans un milieu ultra-rigoriste dont elle décide de s’émanciper. Au-delà de la fiction douce-amère et d’une intrigue simple mais efficace, la série se distingue par son immersion troublante et anxiogène dans les pratiques de la communauté juive orthodoxe et notamment le traitement réservé aux femmes réduites à une vocation de poules pondeuses et d’épouses soumises. 
Dans un autre registre, Freud propose un bio-pic très particulier du père de la psychanalyse. La série austro-allemande, dont la première saison a été diffusée en mars dernier, ne fait pas l’unanimité et pour cause : ni vraiment biographique, ni totalement fictionnelle, elle fait du sensationnel et de l’hémoglobine son cheval de bataille sans pour autant réussir à vraiment divertir le téléspectateur. Comme beaucoup de productions Netflix, Freud mise sur la facilité jusqu’à frôler le grotesque notamment avec ses incursions fantastiques qu’elle essaie maladroitement de faire cohabiter avec la rigueur scientifique de son personnage. Le cocktail est évidemment raté. 
Du côté français, la cinquième saison du Bureau des légendes , la seule série produite dans ce pays qui réussit à l’international, se bonifie avec le temps et conserve autant son souffle fictionnel que sa rigueur narrative. Crédible, ultra-réaliste et intelligente, elle se distingue dans le registre de l’espionnage par un mélange réussi entre polar, thriller et fiction politique avec un atout certain : la prestation de ses acteurs dont un Mathieu Kassovitz au sommet de son art.  
S. H.

 

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Coupe du monde de gymnastique L'Algérienne Kaylia Nemour s'offre l'or à Doha

  2. Demi-finale aller de la Coupe de la CAF Le match USM Alger - RS Berkane compromis, Lekdjaâ principal instigateur

  3. Le stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou pourrait abriter le rendez-vous La finale se jouera le 4 mai

  4. Affaire USM Alger - RS Berkane La décision de la CAF tombe !

  5. Coupe de la CAF, le match USMA-RS Berkane ne s’est pas joué Les Usmistes n’ont pas cédé au chantage

  6. Temps d’arrêt Lekdjaâ, la provocation de trop !

Placeholder