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Rubrique Culture

BAISSER DE RIDEAU SUR LE 16e FESTIVAL DE LA CHANSON AMAZIGHE À BÉJAÏA Mohamed Allaoua enflamme le public béjaoui

Le rideau est tombé, dans la soirée de mercredi, sur la 16e édition du Festival de la chanson amazighe initié par le comité culturel de la commune de Béjaïa en hommage cette année à deux figures de la chanson kabyle, le regretté Abdelkader Bouhi et Boudjemaâ Agraw. 
L’événement artistique a pris fin sur une prestation magique du talentueux chanteur Mohamed Allaoua qui a subjugué le très nombreux public qui a afflué de plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa vers le stade scolaire.
La nouvelle édition de cet événement artistique dédiée à la chanson amazighe organisée du 11 au15 août qui a enregistré, au grand bonheur du public bejaoui, la participation de deux monstres sacrés de la chanson, en l’occurrence la star de la yal musique kabyle Takfarinas et Mohamed Allaoua a été néanmoins vidée de sa mission majeure cette année par ses organisateurs, à savoir la compétition entre de nombreux chanteurs en herbe et la mise en lumière des trois meilleurs distingués récompensés au terme de l’événement.
Le comité culturel de la commune de Béjaïa, avec le précieux partenariat de l’ONDA qui a mobilisé de gros moyens matériels et financiers, s’est finalement contenté de l’organisation de soirées artistiques durant les cinq journées du festival avec à l’affiche de grands noms de la chanson kabyle. «On a passé de formidables moments marqués par d’intenses émotions, on a vibré aux rythmes de très belles chansons de Takfarinas, Mohamed Allaoua, Tagrawla, etc. mais il manque l’essentiel qui constituait par le passé l’âme de la manifestation et apporte tout son charme à ce genre de rendez-vous qui est la compétition artistique et la découverte de nouveaux talents de la chanson amazighe,  l’objectif premier assigné à ce festival», ont déploré de nombreux jeunes artistes à Béjaïa. 
Pour la clôture de la manifestation qui a enregistré la présence des responsables du CCCB, des élus de wilaya à leur tête le P/APW, le maire de Béjaïa et de nombreuses familles, c’est un jeune talent Zahir Abdjaoui qui a été invité à ouvrir le bal avec une très belle reprise de l’un des célèbres tubes d’une autre star de la chanson kabyle , Amour Abdenour, intitulé Aya ak maouigh yidi alvhar. Le public a été aussi charmé par la prestation du chanteur qui a ensuite gratifié l’assistance de son fameux tube J’ai quitté mon village. 
Yacine Zouaoui, un autre artiste prometteur, lui succédera sur scène pour reprendre quelques chansons dont une reprise en kabyle du légendaire tube du maître de la chanson chaâbie, Dahmane El Harrachi Ya Rayeh, agréablement applaudi par le public avant de céder la scène à une étoile montante de la chanson kabyle, la jeune Tinhinnane pour interpréter, avec une voix sublime, deux chansons merveilleusement composées. 
La deuxième partie du spectacle a vu monter sur scène le king de la chanson kabyle, Mohamed Allaoua, impatiemment attendu par les milliers de personnes dont une grande majorité composée de la gent féminine.
Il faut dire que Mohamed a largement surclassé l’autre star Takfarinas qui a ouvert le festival samedi passé en termes d'affluence du public. Adulé pour son style léger et ses chansons rythmées, Mohamed Allaoua a drainé un important public qui a tenu à profiter de ces moments de détente. Les tribunes tout comme le rectangle vert où fut dressée la scène étaient bondés de monde.
La star fait son apparition sur scène sous un tonnerre d’applaudissements du très large public et les youyous stridents des femmes. Les premières minutes du spectacle étaient suffisantes pour enflammer la foule qui n’a pas cessé de reprendre en chœur, dans une parfaite communion durant pratiquement près de deux heures du show qui s’est achevé vers une heure du matin. 
Mohamed Allaoua a interprété un florilège de son riche répertoire à l’image de Hamlagh tamghartiw, Alaamrw, hawla, Vava chikh, un tube dédié à la JSK et bien d’autres célèbres titres de sa riche carrière. 
Un hommage a été également rendu au Rebelle à travers la reprise d’une de ses chansons Slaavits a yaverhri avant de prendre congé de son admirable public et lui donner rendez-vous à d’autres rencontres artistiques. Le baisser de rideau de cette nouvelle édition du festival de la chanson amazighe a été observé comme à l’ouverture de la manifestation sans aucun incident malgré l’immense foule qui a déferlé vers le stade scolaire.
Les organisateurs ont promis une meilleure organisation de la prochaine édition du festival et de renouer avec le traditionnel concours artistique entre de jeunes talents de la chanson amazighe.
Aziz Kersani

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