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Rubrique Culture

Cinéma Nna El Djoher au Festival Issni N Ourgh International du film amazigh d’Agadir

Le film-documentaire Nna El Djoher, une femme d’exception, sur le parcours de Djoher Amhis-Ouksel, est sélectionné à la 11e édition du Festival Issni
N Ourgh International du Film amazigh (Finifa) de Agadir au Maroc, prévu du 2 au 6 avril 2018, a-t-on appris de son réalisateur Amirouche Malek.
Le Finifa est organisé par l’Association Issni N Ourgh, présidée par Rachid Moutchou, en partenariat avec le Conseil communal de la ville d’Agadir et l’Institut royal de la culture amazighe, avec le soutien du Conseil de la région de Souss Massa.
Prévue initialement du 1er au 6 novembre 2017, cette 11e édition avait été reportée «en vue d’assurer la redéfinition de la vision qui encadre le Finifa en visant littéralement les enjeux relevés par le septième art et la culture amazighe au niveau international, national et régional», lit- on sur le site internet du festival.
«La présente édition du Festival Issni N Ourgh, après une décennie de travail en faveur du cinéma et de la culture amazighs, s’inscrit toujours dans la même cadence de baptiser «Agadir, capitale de la culture amazighe» tout en capitalisant le savoir-faire «Issnioui» qui a su conjuguer les expériences artistiques en provenance d’ailleurs avec celles du pays», font aussi remarquer les organisateurs.
Le Grand Prix de la 10e édition du Festival Issni N Ourgh est revenu au réalisateur espagnol Jose A. Alayon, pour son film «Slimane», lauréat aussi du prix du meilleur scénario. Ithri Irhoudane a remporté le prix du meilleur documentaire pour le film Tisseuse de rêves.
Le prix national de la culture amazighe a été attribué à Ahmed Baïdou pour son documentaire La guitare libre et à Oussaih Abdelaziz pour son film Assigi.
Djoher Amhis-Ouksel est une femme de lettres algérienne d’expression française. Admise en 1945 à l’Ecole normale de Miliana, elle exerce ensuite pendant dix ans comme professeure des écoles à Thénia, puis comme professeure de lettres au lycée de Médéa. Nommée inspectrice de l’éducation nationale en 1968, elle reviendra à l’enseignement de la littérature dans un lycée d’Alger. A sa retraite en 1983, elle va se consacrer à l’écriture. En 2012, Djoher Amhis-Ouksel reçoit le prix Mahfoud-Boucebci, pour l’ensemble de sa carrière littéraire et en reconnaissance de son action auprès de la jeunesse. En 2013, elle reçoit le prix de la fondation Nedjma avec six autres écrivaines : Inam Bioud, Maïssa Bey, Rabia Djelti, Leïla Hamoutène, Fatima Bakhaï et Hadjer Kouidri.
Son œuvre et son action sont toujours guidées par le souci de transmettre aux jeunes générations la connaissance et l’amour des œuvres du patrimoine littéraire algérien. Ainsi, elle a entrepris depuis 1983 de proposer régulièrement une série d’ouvrages qu’elle appelle «lectures», parus la plupart chez les éditions Casbah d’Alger, dans la collection Empreintes, et parcourent successivement les romans de Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Mouloud Feraoun, Malek Ouary et de Taos Amrouche.
Djoher Amhis-Ouksel s’attache également à faire connaître la poésie kabyle. Son ouvrage, «Le chant de la sitelle» est une autobiographie entrecoupée de poèmes, ainsi qu’un hommage à ses racines berbères. Elle travaille aussi à des lectures d’Abdelhamid Benhedouga et de Tahar Djaout.
Mme Djoher Amhis-Ouksel a fait sienne cette citation du mahatma Gandhi : «Que les portes et les fenêtres de ma maison soient ouvertes. Que les cultures de tous les coins de la terre soufflent librement autour de ma demeure mais qu’aucune ne me renverse.»
Kader B.

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