Dans un de ses spectacles, Fellag parle, à un certain moment, d’un redjla de Bab-El-Oued. Cet attachant personnage a un accent et un parler particuliers. Il parle lentement et d’une voix grave. Ses gestes et sa démarche sont comme calculés au millimètre près. Il est aussi et surtout très élégant. Fellag dit que son costume est tellement bien repassé qu’il tient debout tout seul (sans l’aide de cintre).
L’Algérois était élégant en ces temps-là. Ce n’était pas une question de moyens financiers, mais de goût et d’art de vivre. Ainsi, les plus pauvres étaient souvent les mieux habillés. L’Algérois, en ces temps-là, même chômeur, sortait tiré à quatre épingles, le samedi soir, puis le jeudi soir.
Aujourd’hui, l’Algérois dont parle Fellag a disparu même…, même de Bab-El-Oued.
K. B.
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