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Rubrique Culture

2e Festival du film latino-américain Panorama d’un cinéma singulier et protéiforme

La 2e édition du Festival du film latino-américain aura lieu à l’Institut Cervantès d’Alger, du 31 janvier au 21 mars 2019. Au programme : une dizaine de films récents et anciens venus de huit pays d’Amérique du Sud. 
Du Mexique à l’Argentine, en passant par Cuba et le Chili, c’est un florilège prometteur de films sud-américains qui sera à l’écran de l’Institut Cervantès durant deux mois. Le public algérois aura ainsi à découvrir les différentes esthétiques et atmosphères singulières qui parcourent le 7e art latino. 
Le programme prévoit donc huit projections chaque jeudi à 18h à partir du 31 janvier prochain. La sélection en version originale sous-titrée en français débutera avec le film colombien «Mama» (2017) de Philippe van Hissenhoven qui nous convie à un drame familial : Victoria reçoit la visite inattendue de sa fille Sarah avec qui elle n’avait plus de contact depuis longtemps. Cette dernière lui confie sa propre fille de sept ans pour quelques jours. Victoria, indépendante et attachée à sa solitude, n’appréciera pas ce chamboulement de sa routine mais elle s’attache très vite à l’enfant qui, sans le savoir, aidera sa mère et sa grand-mère à se réconcilier. Le jeudi 7 février, c’est l’Argentine qui s’invite au grand écran de l’Institut Cervantès avec le film «Dans ses yeux» (2009) de Juan José Campanella, Oscar du meilleur film étranger en 2010 et récipiendaire de deux prix aux Goya (équivalent espagnol des Oscars). Ce long-métrage bouleversant mélange les codes du polar et du drame psychologique pour revenir dans le Buenos Aires des années 1970 où l’inspecteur Benjamin Esposito enquête sur le meurtre d’une jeune. Resté non résolu, le crime l’obsédera néanmoins des années durant et il décide, 25 ans plus tard, d’en faire un roman, ce qui le mènera à revenir sur l’affaire et revivre également cette période trouble de l’histoire du pays. Le 14 février, place au cinéma brésilien avec «Durval Discos» (2002) d’Anna Muylaerts qui nous transporte au Sao Paolo de la fin des années 1990 où un jeune homme hippie aménage le premier étage de la maison de sa mère en magasin de disques dont l’activité est sur le déclin. Sa mère ne prêtant plus attention aux  tâches ménagères et à la cuisine, il cherche à embaucher une femme de ménage qui accepterait d’être payée chichement. Une jeune fille finit par se présenter au domicile et prend le poste avant de disparaître le lendemain en laissant une petit fille dont elle leur demande de prendre soin pour quelques jours. Mère et fils s’attacheront très vite à l’enfant puis ils découvriront qu’il s’agit de la fille kidnappée d’une riche famille de la campagne. Le 21 février, cap sur le Chili et la sombre époque de la dictature Pinochet : «L’île Dawson 10» (2009) de Miguel Littin est un film choral qui revient sur cette île transformée en camp de concentration où furent internés les anciens collaborateurs du Président Allende. Le 28 février, rendez-vous avec le film cubain «Contigo pan y cebolla» (2014) de Juan Carlos Malberti, une comédie dramatique qui expose le quotidien d’une famille cubaine moyenne dans les années 1950. Le jeudi suivant, le film mexicain «Post tenebras lux» (2012) de Carlos Reygadas, prix de la meilleure mise en scène au Festival de Cannes 2012 et salué pour son esthétique expérimentale et sa narration labyrinthique. Le 14 mars, le Pérou débarque à Alger avec «L’aquarelliste» (2008) de Daniel Rodriguez qui propose un psychodrame sur la manière dans une société donnée peut briser les rêves et la vocation artistique d’un individu. Enfin, le festival de clôturera le 21 mars avec le long-métrage vénézuélien «Diario de Bucaramanga» (2013) de Carlos Alberto Fung qui nous mène en 1828, lorsque le libérateur Simon Bolivar, accompagné de son état-major, se trouve dans la ville colombienne de Bucaramanga. A partir de là, il attend les nouvelles des évènements qui se déroulent dans la Convention de Ocana, où on s’apprête à voter la nouvelle Constitution. 
S. H.

 

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