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Rubrique Culture

Rendez-vous cinéma à l’IFA Rush attendu pour 143, rue du désert

Les cinéphiles algérois auront rendez-vous ce samedi 8 février avec le dernier film de Hassen Ferhani, 143, rue du désert, qui sera projeté en deux séances à l’Institut français d’Alger en présence du réalisateur. 
Projeté la première fois en novembre dernier à l’occasion du 10e Festival international du cinéma d’Alger, le dernier documentaire de Hassen Ferhani avait fait sensation devant une salle archicomble. Comme à chacune de ses œuvres, le réalisateur draine un large public grâce à ses atmosphères cinématographiques captivantes et son rapport particulier aux personnages qu’ils filment. Quatre ans après le très applaudi Fi rassi rond-point, tourné dans les abattoirs d’Alger, il revient avec 143, rue du désert, où il nous offre une immersion dans le petit monde de Malika, la tenante d’une buvette au milieu de nulle part, dans le Sahara algérien. 
Comme à son habitude, Hassen Ferhani aborde l’univers de son personnage avec autant de pudeur que de respect, une approche à la fois distanciée et amoureuse, où la tendresse affleure à chaque instant. Malika est une femme âgée, un peu abîmée par la vie, seule, mais insolemment vivante. Depuis vingt-cinq ans, elle vit dans cette modeste baraque située sur une route saharienne où elle vend du café, du thé, des œufs et des cigarettes aux routiers. Sa bonne humeur à peine croyable, ponctuée cependant  de passages à vide mélancoliques, fait vivre à ses hôtes, devenus des habitués pour la plupart, des moments inoubliables qui redonnent le sourire aux plus blasés. 
D’ailleurs, le réalisateur prend soin de tisser autour de ce personnage central quasi démiurgique  le portrait de différentes humanités qui entrent et sortent, laissant chacune une trace dans le récit, comme dans les lieux. 
Des ouvriers, des artistes, des aventuriers, des touristes, des transporteurs ou des paumés, Malika les accueille avec le cœur ouvert, la main tendue et cet indicible art de la discussion dont elle a le secret. 
Renforcé par la présence remarquée du caustique Chawki Amari et du pince-sans-rire Samir El Hakim, la narration évolue crescendo pour frôler une fascinante mosaïque sociologique, laquelle est constamment sublimée par les choix esthétiques de Ferhani qui élabore un savant dosage entre mouvement et immobilité, silence et loquacité, plan large et plan serré, champs et contre-champs.  143, rue du désert devient donc un poème aux multiples égéries, à commencer par Malika qui veille sur le récit et lui donne sa vigueur et sa fragilité, ses invités qui en épaississent la teneur et, enfin, cet insondable désert qui en est la matrice et l’espace libérateur et transcendant. 
Le film sera projeté à l’Institut français d’Alger ce samedi 8 février à 14h et à 18h, en présence du réalisateur pour la seconde séance. L’accès à la projection se fera sur réservation.
Sarah H.

 

 

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