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Rubrique Culture

RENCONTRE LITTERAIRE à LA LIBRAIRIE MAUGUIN DE BLIDA Ryad Girod présente son dernier roman Les yeux de Mansour

La librairie Mauguin de Blida organise, aujourd’hui, samedi à partir de 15h, une rencontre littéraire autour du dernier roman de l’écrivain Ryad Girod, intitulé Les yeux de Mansour. 
C’est l’auteur lui-même qui viendra présenter son ouvrage qui, notons-le, a reçu tout dernièrement une distinction, celle du grand prix littéraire Assia- Djebar.
L’histoire du roman se déroule à Riyad, en Arabie Saoudite. Mansour, le protagoniste d’une tumultueuse épopée, est condamné à être décapité sur la place Al-Safa Square pour avoir dit : «Je suis Lui», propos considérés par l’islam orthodoxe comme une hérésie car il s’agit, à s’y méprendre, des mêmes dires  formulés par Mansour Al-Halaj, dont l’écrivain a, justement, choisi le même prénom à son personnage. 
Lesdits propos ont été, en effet, la cause de la mise à mort d’Al-Halaj en 922.  Et ce sont ces mêmes «dits extatiques» ou Shatahât de ce dernier qui donneront, comme par atavisme, raison à la foule venue assister à la sentence de Mansour, de scander à l’unisson : «Gassouh ! Gassouh !» (coupez-le ! coupez-le !). 
Tout au long du roman, le lecteur est tenu en haleine par cette histoire rocambolesque pleine de digressions philosophiques et de notions relatives à la chose soufie notamment celles d’Ibn Arabi et son disciple l’Emir Abdelkader dont Mansour est, dans cet ouvrage, le descendant. C’est ainsi que l’on ne pourra connaître le sort de Mansour qu’à la fin du livre. Mais avant, que d’excursions  et de parenthèses dans le monde soufi et ses personnages qui ont, à travers leur cheminement, intimement marqué ce côté mystique et fascinant de l’islam. De fil en aiguille, l’auteur laisse au lecteur libre cours à son imagination de penser comme il veut au grief de Mansour qui l’a mené au gibet comme ce fut le cas pour son prédécesseur Shihab Al-Din Sohrawardi (1155-1191) que l’on nomme, à juste titre, le maître de l’illumination. Mansour a-t-il été victime, justement, de cette quête vers l’illumination et, partant, vers la perfection humaine ? C’est en filigrane que Ryad Girod voudrait le faire parvenir au lecteur. Sans qu’ils soient formulés expressément, l’on peut deviner sans coup férir ces propos extatiques qui ont entaché un grand nombre de penseurs et philosophes musulmans, si ce n’est cette notion nommée Wahdât Al-Wujûd ou l’unicité de l’être, un concept foncièrement condamné par les rigoristes de l’islam. L’autre biais qui a fait jeter l’anathème à un grand nombre de soufis est également cet élément philosophique propre à d’autres religions et qui est cette pensée appelée Al-Ittihad wal Hulûl ou l’union consubstantielle et l’infusion en Dieu, celle-là même qui a, dans une transe indescriptible, fait dire à Mansour : «Je suis Lui».
C’est dans cette allégresse histoire qui reste loin de tout attachement au monde matériel – même si Mansour roulait dans une luxueuse Camaro et fréquentait la ravisseuse Nadine – que Ryad Girod a pensé son roman.
M. Belarbi

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