La salle Ibn-Zeydoun a accueilli, mardi soir, la nouvelle pièce théâtrale Sakta (la silencieuse) de la metteure en scène Tounes Ait Ali, qui aborde plusieurs tabous de notre société.
Ecrite par Abdelhalim Rahmouni et inspirée du roman le journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau, cette nouvelle pièce théâtrale raconte l'histoire de trois jeunes filles universitaires, poussées par des conditions sociales difficiles à travailler comme femmes de ménage chez des familles riches où elles subissent toutes sortes de harcèlement.
En adaptant le texte de la pièce aux mutations qui bouleversent certaines valeurs de la société algérienne, la metteure en scène Tounes Ait Ali a réussi, avec beaucoup d'audace, à exposer le sujet de la pièce qui braque la lumière sur plusieurs tabous dans un style comique avec un décore simple, marqué par des couleurs sombres et tristes. Pour leur part, les jeunes actrices (Wassila Arridj, Telili Saliha, Houria Bahloul) ont exprimé brillamment les souffrances que subissent les trois servantes, victimes de harcèlement et de tentatives de viol par les membres de familles aristocrates qui souffrent, en vérité, de nombreuses frustrations.
Metteure en scène et actrice, Tounes Ait Ali compte à son actif plusieurs pièces, dont Rahla et Bousaâdia, une comédie chorégraphique inspirée du patrimoine algérien.