La salle de conférences et des fêtes En-Nasr, ex-cinéma le Phare, d'Aïn-Beïda a abrité du 9 au 15 avril une exposition de peinture du célèbre artiste Djamel Louafi, un artiste qui capitalise plus d'une trentaine d'années d'expérience dans le domaine de la peinture en plus du métier d'enseignant.
Des tableaux impressionnistes, des natures mortes, des paysages du Sud algérien surtout et des reproductions de Dinet ont drainé un nombre impressionnant de visiteurs.
Cet artiste, autodidacte qui a aimé ce métier dès son plus jeune âge où il a côtoyé de vieux peintres qui lui ont légué cet amour, a émergé lors de sa première exposition à l'occasion de la Quinzaine économique de la capitale des Haracta dans les années 1990 à l'occasion de la journée de l'Etudiant ce qui lui a permis de se frayer un chemin vers la célébrité par ses fresques, ses décors au niveau de certaines constructions, en l'occurrence les établissements scolaires, crèches et, enfin, par ses expositions diaprées et merveilleuses.
Djamel Louafi, après sa retraite professionnelle et sa courte expérience dans le football, consacre énormément de temps à la littérature artistique et à l'illustration de ses propres textes puisqu'il collabore avec plusieurs revues françaises, à savoir La Toison d'or de Bergerac, L'Ecole de la Loire, Art et poésie...
Son passage à Boussaâda a fait de lui un peintre hanté par la beauté des oasis, des dunes, les palmeraies, ce qui explique son attachement au peintre orientaliste Etienne Dinet (voir ses premières toiles ). Aujourd’hui, cet artiste d'une dextérité inouïe verse plus dans la recherche artistique (la peinture) qu'il qualifie de «thèmes de notre littérature maternelle». «Je viens chaque jour pour apprécier le travail de cet artiste-peintre qui me donne une sensation particulière», nous confie une dame. Un étudiant des beaux-arts ajoute : «Djamel Louafi est philosophe, il interprète dans son monde (atelier)la beauté réelle de la nature et ses actants.»
La population beïdie est plus que satisfaite car ce genre d'exposition réanime la créativité et la culture dans une ville où l'art lui a été confisqué.
Moussa Chtatha
