Dans le jargon algérois, on dit que telle personne a «bouli» son adversaire par son argumentaire. Cela veut dire qu’il l’a fait taire ou lui a «cloué le bec» par son brillant argumentaire qui n’a laissé aucune place au doute. L’origine de cette expression est «artistique», pourrait-on dire. Quand on met deux oiseaux chanteurs, des chardonnerets par exemple, l’un près de l’autre, chacun dans sa cage, ils se mettent à chanter. Mais il arrive parfois que l’un d’eux se tait subitement. On dit alors que «t’boula», car complexé par le talent de son adversaire.
Peut-être aussi que cet oiseau qui a reconnu le talent de l’autre veut tout simplement apprécier ses chansons et apprendre de lui d’autres mélodies.
K. B.
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